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Le préfet du Nord enterre la fusion-association de Dunkerque avec ses voisines Saint-Pol-sur-Mer et Fort-Mardyck. Celle-ci avait pourtant fait l’objet début décembre d’un vote favorable de la population, consultée par un référendum local. 54% des électeurs se sont prononcés en faveur du regroupement communal, soit un rien en-deça de 25% des inscrits, seuil exigé par le code général des collectivités territoriales. Ce référendum, facultatif, avait été exigé par le préfet l’an dernier. Une loi du 13 août 2004 impose désormais le recours systématique au référendum local en cas de fusion-association. Par « souci de cohérence et de sécurité juridique », le préfet a donc décidé de ne pas entériner cette fusion-association qui aurait fait de Dunkerque la deuxième ville de la région (99752 habitants). Elle aurait aussi permis aux trois communes d’offrir un niveau de services élevé à l’ensemble de leurs habitants. Pour Michel Delebarre, député-mare de Dunkerque et président de la communauté urbaine, le blocage est le fruit de pressions policiennes et nuit au principe de libre administration des collectivités. « Si l’on veut faire bouger les collectivités et sortir des rigidités, il faut faire confiance à la détermination des conseils municipaux et des maires, et laisser les collectivités s’administrer et préparer leur avenir », commente l’ancien ministre.