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Des habitants de Soumont-Saint-Quentin (Calvados), un village situé sur d’anciennes galeries minières, ont créé une association de défense de leurs intérêts après le gel par la Drire des permis de construire.
« 80% de notre sol se trouve gelé à cause du principe de précaution appliqué soudainement par la Drire (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement), alors qu’il n’y a absolument aucun danger », a indiqué Jean-Pierre Philippe, président de l’Association soumontaise pour la défense des habitants face aux aléas miniers.
Un lotissement de 25 pavillons devait être construit dans cette commune de 490 habitants qui ne compte aucun commerce, afin de contribuer à son développement, a-t-il souligné.
« Cette décision a aussi pour conséquence de dévaloriser nos habitations, au moment où des personnes âgées du village, des anciens mineurs, voudraient vendre pour s’installer en ville ».
La Drire a rendu public fin juin une étude sur les risques d’affaissements et d’effondrements dans la commune, où l’exploitation minière a pris fin en 1989.
« La population n’avait pas nécessairement à l’esprit que l’ancienne activité minière avait créé des fragilités dans le sous-sol et que celles-ci nécessitent qu’on prenne certaines précautions », a indiqué le directeur de la Drire Alain Schmitt.
Des investigations complémentaires sont en cours afin d’établir un Plan de prévention des risques miniers (PPRM).
La Drire a répertorié une trentaine de sites en Basse-Normandie situés au-dessus d’anciennes mines, et une deuxième commune, May-sur-Orne, se trouve dans le même cas de figure que celui de Soumont.