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Lauréat de l’appel à projets « micropolluants » en 2014, la commune de Portet-sur-Garonne (31) pilote le projet de séparation des micropolluants à la source. L’ambition est de réaliser un démonstrateur en taille réelle sur la station d’épuration.
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Le projet SMS (séparation des micropolluants à la source) a pour but de tester deux filières de traitement distinctes : l’une pour l’urine, l’autre pour les eaux noires et grises. Pour cela, la plateforme mise en place actuellement à la station d’épuration de Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne) va expérimenter notamment deux toilettes expérimentales. Leur conception (petits trous pour l’urine à l’avant) permet de collecter l’urine d’un côté et les fèces de l’autre. « L’urine concentre 65 % des micropolluants, ainsi que l’azote et le phosphore. Mais en volume, cela représente seulement 500 l/hab./an, soit moins de 1 % des eaux usées », développe Étienne Paul, enseignant chercheur à l’Insa(1) de Toulouse.
L’une des filières traitera uniquement l’urine par cristallisation des composés phosphatés et ozonation pour les micropolluants. L’autre unité traitera les eaux noires et grises. « Nous allons tester l’utilisation de bioréacteurs à membrane, d’une part, et une digestion anaérobie avancée sur les boues, d’autre part », explique le chercheur.