Sydeme
Trouver un débouché pour les résidus solides et liquides issus de la méthanisation de déchets ménagers ou de boues est parfois un vrai casse-tête. Plan d’épandage, homologation, respect de normes… Plusieurs solutions sont à disposition des porteurs de projets.
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Quel est le potentiel énergétique de l’installation ? Faut-il miser sur la cogénération ou purifier et injecter le biogaz produit dans le réseau ? Les questions à se poser quand on se lance dans la méthanisation ne manquent pas. Attention à ne pas en oublier une : que faire de la matière non dégradée par la digestion anaérobie ?
« Le digestat est considéré comme un déchet. Son producteur en est donc responsable jusqu’au retour au sol », prévient Claire Ingremeau, chargée de mission au Club Biogaz. Sa valorisation passe en général par un plan d’épandage. Les parcelles qui l’accueillent doivent être clairement identifiées et en mesure d’absorber chaque élément sans polluer les nappes phréatiques. Il faut un programme prévisionnel, un registre d’épandage, un bilan annuel… Les agriculteurs sont toujours preneurs d’une matière qui a un pouvoir amendant et fertilisant (même si les digestats de biodéchets sont moins riches en nutriments comme l’azote ou le phosphore que les digestats de matières agricoles). Ils sont moins enthousiastes en cas de présence d’éléments indésirables : métaux lourds, plastique, verre… L’absence de débouché peut donc bloquer certains projets.
Pour sortir de l’impasse, les digestats bruts peuvent subir un post-traitement. Première étape : séparer les phases liquides et solides. La partie liquide peut être mélangée aux effluents entrants pour diminuer ...