Dans le Tarn, le conseil général fait face à une contestation locale et de plus en plus nationale contre le projet de barrage de Sivens.
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La mission d’expertise demandée par la ministre de l’Ecologie pour vérifier les garanties d’une gestion durable de la ressource en eau du projet de barrage de Sivens (Tarn) et la promesse du conseil général du Tarn, maître d’ouvrage, de revoir les mesures compensatoires n’y changent rien. Après une accalmie de près d’un an et alors que le déboisement devait commencer début septembre, la mobilisation a repris contre cette retenue de 1,5 million de m3 créée à la source du Tescou.
Occupation du site, dégradation des locaux du conseil général, actions en justice… le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet use de tous les moyens afin d’empêcher le projet. Celui-ci servirait une agriculture intensive et engloutirait 42 hectares de marais et prairies, dont une zone humide.
Bataille de chiffres – « Le projet, dimensionné au début des années 2000, est aujourd’hui inutile. Pourquoi ne pas construire une autre retenue, plus petite et suffisante pour soulager certaines cultures ? Le conseil général parle de 82 irriguants potentiels. D’après nos calculs, ils ne sont que 22. Vu le coût du barrage estimé à 8,2 millions HT, cela revient à 250 000 euros d’argent public par exploitant », considère Guillaume Cros, conseiller régional et président du groupe Europe Ecologie – Les Verts.
Les partisans du barrage, eux, estiment l’ouvrage nécessaire pour sécuriser l’approvisionnement en eau. « Sur le volume global, 900 000 m3 sont créés pour compenser l’irrigation. Le reste sert à garantir un écoulement permanent sur le Tescou, qui connaît un débit très faible de juin à octobre » ...