Près de 26 départements ont au moins 200 communes sous-dotées en médecins généralistes selon les données de la DREES. La grande majorité d’entre eux se trouve au centre-est de l’Hexagone.
Pour rappel, une commune est considérée sous-dotées en médecins généralistes quand son indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) est inférieur ou égal à 2,5 consultations par an(1). Depuis 2015, le constat est désespérément le même : toujours plus de municipalités se retrouvent en désert médical et ce phénomène s’étend sur le milieu urbain.
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Devant tous les autres, le département de l’Aisne est le plus touché, suivi de l’Eure avec 364 communes touchées et la Seine-et-Marne, avec 354 villes sous-dotées en généralistes. Contrairement au centre-est, le sud et l’ouest sont moins dans ce cas de figure.
Les Bouches-du-Rhône comptent seulement huit communes avec un indicateur d’accessibilité potentielle localisée inférieur à 2,5 consultations par an : Cuges-les-Pins (1,48) Saint-Antonin-sur-Bayon (1,17), Mimet (2,19), Fontvieille (2,21), Barbentane (2,26), Saint-Pierre-de-Mézoargues (2,31), Sausset-les-Pins (2,33) et Saint-Paul-lès-Durance (2,4).
« L’accès aux soins se révèle particulièrement difficile dans les secteurs ruraux et les franges périurbaines », reconnait le département de l’Aisne dans son Plan Santé en 2019 : 444 communes sont sous-dotées.
Pour lutter contre la désertification médicale, l’assemblée départementale a signé une convention avec l’Agence Régionale de Santé Grand Est pour autoriser les étudiants en médecine de la faculté de Reims (Marne, 282 communes sous-dotées) à effectuer leurs stages dans l’Aisne.
Le département mise également sur leur « réseau d’ambassadeurs des étudiants » en médecine issus du territoire. « Ces dispositifs doivent être relayés sur le terrain et le plus pertinent, c’est dans les facultés elles-mêmes. Ces étudiants ambassadeurs feront le relais des dispositifs et évoqueront la qualité de vie offerte par l’Aisne », explique le Président Nicolas Fricoteaux. Ils auront une compensation financière lors de leur mission allant jusqu’à 1 000 euros. Lors de ce plan d’action, des « médecin adjoint », des professionnels « non-thésés », pourront exercer trois ans maximum sous couvert d’un médecin de rattachement.
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Thèmes abordés
Notes
Note 01 Construit par la DREES, il estime le nombre de visites à un médecin généraliste accessible en une année aux habitants d'une commune. L'indicateur est calculé grâce à plusieurs données dont la densité de population, la distance séparant le praticien et le patient, le nombre de médecins sur le territoire et le taux de fréquentation de leur cabinet observé dans les bases de l'assurance-maladie. Retour au texte