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La rentrée se poursuit avec des sujets toujours problématiques pour les services techniques : risques inondation, sécheresse, manque de piscines... Tour d'horizon dans cette revue de presse de la semaine.
La carte et le territoire – Comme l’explique un article de 20 Minutes, l’IGN a publié sa première cartographie du risque inondations en France. Réalisée à partir d’études de terrain, d’images aériennes et d’outils d’intelligence artificielle, celle-ci a pour objectif de dresser un état des lieux du risque et de savoir comment le combattre grâce à une connaissance fine des cours d’eau et en distinguant bien les types d’inondations (débordement, ruissellement, submersion…). Il s’agit, ensuite, comme le précise l’IGN, de « repenser l’espace et le rôle des solutions naturelles ». Selon la carte publiée, le pourtour méditerranéen et le Val de Loire sont les territoires les plus exposés au regard du nombre d’habitants.
Une saison blanche et sèche – Comme souvent à pareille époque, le BRGM dresse un bilan inquiétant du niveau des nappes phréatiques. Le bilan présenté par Les Echos précise que 77% des niveaux en août sont en baisse malgré les pluies estivales. Celles-ci ont certes atténue la baisse des niveaux des nappes, mais ces dernières présentent toujours une situation préoccupante avec 38% des points d’observation situés sous les normales mensuelles. Si, dans le Grand Est, la situation est contenue, l’Aude et la plaine du Roussillon affichent un bilan critique. Certaines nappes, en revanche, se retrouvent en situation excédentaire (ouest et sud du bassin parisien, nappes alluviales de la Garonne…).
La guerre du feu – Après l’incendie qui a ravagé les Corbières, dans l’Aude, cet été (17 000 hectares parcourus), la Région Occitanie a bâti un plan résilience et débloqué 10 millions d’euros d’urgence. Comme l’explique Actu.fr, cet argent doit servir à soutenir la réalisation de projets hydrauliques agricoles ou de structurer un réseau d’évacuation du bois brûlé et de protéger contre les incendies. Dans le même temps, Actu Environnement précise que le ministère de la Transition écologique a lancé deux expertises flash pour évaluer l’ampleur des dégâts et les conséquences. Objectif : comprendre le comportement de la végétation et des bâtiments, ainsi que les pratiques de protection.
Le goût du chlore – L’Association nationale des élus en charge du sport (Andes) a publié un plan, consultable en ligne, de construction et de rénovation des piscines. Baptisé « Fonds Bleu 2030 », il vise à combler un manque criant d’équipements (« 4100 piscines en France réparties de manière inégale ») qui sont, aujourd’hui pour la plupart, jugés « vétustes et énergivores ». Le montant avancé pour ces travaux atteint 1,7 milliards d’euros que l’Andes veut aller chercher dans les CEE. Le document demande ainsi à l’Ademe de créer une fiche spécifique « CEE piscine ». L’Andes souhaite également simplifier les marchés publics de construction et de rénovation des piscines.
Les lettres de mon moulin – Profiter de l’autoconsommation collective pour relancer la petite hydroélectricité. Tel est le pari, expliqué par Actu Environnement, que font certaines communes et collectifs de citoyens, afin de redonner vie à un patrimoine local tout en maitrisant les factures d’électricité. Cela passe ainsi par la remise en service d’anciens moulins, roues à eau ou centrales hydroélectriques et la reconversion d’anciens sites industriels abandonnés. Un potentiel de 30 000 sites hydroélectriques a été identifié, en particulier pour des projets d’autoconsommation collective, majoritairement réservés au solaire aujourd’hui.
Le ventre de Paris – La mairie de Paris, citée par Le Monde, affirme que la mise en place de la ZTL a permis « une baisse de 8% du trafic routier » dans le périmètre retenu. Lancée fin 2024, cette phase d’expérimentation qui exclut (sauf dérogation) toute circulation motorisée dans l’hyper-centre de la capitale, avait tout d’abord une valeur pédagogique, donc sa verbalisation. Devant les résultats positifs, cette dernière est donc reportée à 2026.
Et aussi…
Selon Batiweb, un chantier de dépollution d’un ancien site d’Enedis à proximité d’écoles inquiète les riverains en raison des nuisances et risques sanitaires ;
Dans le Puy-de-Dôme, raconte La Montagne, une ancienne décharge a été rebaptisée Re-Charge en tant que nouveau parc photovoltaïque.