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Convaincre les usagers des bâtiments publics de s’engager dans la sobriété énergétique et pérenniser la démarche, c’est le défi qu’ont cherché à relever diverses collectivités. L’objectif est de créer une émulation autour des économies d’énergie.
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L’essentiel
L’émulation pour encourager les actions de sobriété énergétique suppose de créer un dialogue entre services et avec les usagers.
Un bon réglage technique des équipements s’appuie sur une connaissance fine et actualisée des habitudes et horaires d’utilisation des bâtiments.
La sobriété, désirable ? Treize collectivités ont cherché à convaincre les usagers de leurs bâtiments de modifier leurs comportements. À la clé, des baisses de consommation et un premier pas vers des programmes d’efficacité énergétique plus structurants. Ces collectivités ont participé à la première édition de « Cube Ville », nouvelle déclinaison du concours baptisé « Cube » pour « Climat usage bâtiment énergie ».
Lancé en 2019 par l’Institut français pour la performance du bâtiment (Ifpeb) et le Cerema, ce concours est financé depuis 2021 par le programme Actee de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) dans le cadre des certificats d’économies d’énergie (CEE). Jusqu’ici, il était organisé par types de bâtiments : écoles, collèges, lycées… Désormais, une variante s’adresse à tout le patrimoine des communes. Nommée « Actee Cube Ville », elle a fait l’objet d’une phase pilote l’an dernier avant d’être lancée formellement cette année. Les treize villes (1) concernées ont mobilisé 165 bâtiments, qui ont réalisé sur l’année 9 % d’économies d’énergie en moyenne. Soit, en cumulé, une baisse des consommations de 4,8 gigawatts heure et un gain de 561 000 euros.
Choix des locaux
Sur le principe, le programme « Cube Ville » concerne tous les bâtiments publics. Les communes en sélectionnent plusieurs, en général l’hôtel de ville… mais tous les sites peuvent l’être : piscines, bureaux, bibliothèques, salles des fêtes et autres locaux par exemple mis à disposition d’associations. Il repose ensuite sur trois piliers : sensibilisation des usagers, adoption d’écogestes et optimisation des installations techniques. « Ce concours est un prétexte », signale Guillaume Perrin, directeur programme Actee à la FNCCR. D’une durée d’un an, chaque saison débouche sur une cérémonie de remise des trophées, qui récompense les économies réalisées. « L’idée est surtout de mettre en place une méthode, de créer du lien et, par la dimension ludique, de favoriser l’acceptabilité des actions de sobriété », précise-t-il.
Kit de sensibilisation, fiches de bonnes pratiques, communications d’exemples inspirants avec classement mensuel des collectivités les plus performantes… « Il y a une base commune à toutes les villes, mais la démarche passe par une prise en main des actions par les services eux-mêmes. » D’une commune à l’autre, il peut y avoir des spécificités architecturales ou des usages différents des bâtiments. Par exemple, quand une bibliothèque sert aussi à l’accueil périscolaire. La priorité, indique Guillaume Perrin, est avant tout de créer du dialogue entre les services de la commune et avec les usagers. Lesquels peuvent être des agents municipaux mais pas uniquement. « C’est ensuite à eux, ensemble, de déterminer les actions les plus cohérentes », indique-t-il.
Certains leviers ont une dimension humaine, typiquement quand il s’agit de modifier les horaires d’ouverture. « Il peut aussi y avoir des sujets techniques, comme le choix de la puissance du compteur électrique ou le réglage du système de gestion de l’énergie dans le bâtiment. » Tout cela peut avoir été ...