« Les JO 2030 sont au service de l’industrie du ski »

« Le crépuscule des Jeux ». Posé sur fond rouge, le titre de cet ouvrage paru en février et consacré à la candidature française « Alpes 2030 » ferait presque glisser le lecteur sur une mauvaise piste : celle d’une énième diatribe anti-JO, actant l’évaporation définitive de ce qui est appelé « l’esprit olympique ». Son auteur, Guillaume ­Desmurs, s’en défend d’emblée : « Je ne suis pas un opposant aux JO ! »

Le journaliste de formation, ancien rédacteur en chef de magazines spécialisés sur l’outdoor et la montagne, opte plutôt pour le hors-piste, c’est-à-dire les coulisses d’une candidature née dans la précipitation. Il signe un livre-enquête dont l’ambition reste surtout de « comprendre ce que ces Jeux olympiques révèlent de nos territoires montagnards, à l’heure d’un inévitable chamboulement ». Climatique, bien sûr.

Des territoires façonnés par le Plan neige, nom donné aux politiques publiques à l’origine de la création des stations françaises de haute altitude dans les années 60 et 70, et « d’un business model centré sur l’immobilier et le tourisme ». A l’image des stations des ­Menuires et de Val ­Thorens (Savoie), où ­Guillaume Desmurs ...