Pour les collectivités, les Jeux en valaient la chandelle

Depuis Châteauroux ⁽¹⁾, Gil Averous, maire (DVD) et président de la métropole, se souvient d’une appréhension pré-olympique : « A l’origine, les compétitions de tir devaient se dérouler à La Courneuve [Seine-Saint-Denis] », retrace-t-il, à l’heure d’un premier bilan réalisé à l’orée des Jeux paralympiques. « Nous redoutions que certains athlètes soient déçus de se retrouver à Châteauroux plutôt qu’au village olympique. Au final, ils ont été emballés par l’ambiance. »

Au point que le Centre national de tir sportif (CNTS) a parfois pris des allures de chaudron bouillant lors des épreuves en extérieur ! « Et ce n’est pas commun dans cette discipline », sourit l’élu, qui insiste sur « la ferveur locale, comme à Paris ! » Et ce, même s’il avait fait le choix de ne pas installer de fan zone Club 2024, en ville. « Trop coûteux » : 800 000 euros, contre 250 000 euros pour son bus itinérant qui a animé les communes de la métropole tout au long des Jeux. « Nous sommes allés vers la ­population », retient-il.

A Marseille ⁽²⁾, site de voile olympique, Samia Ghali, maire adjointe (DVG), revendique l’accueil de « près de 200 000 personnes » au Club 2024, installé sur les plages du Prado. « Nous avons souhaité des Jeux populaires et ouverts à tous. Le succès dépasse l’ambition fixée », s’enthousiasme-t-elle. Du côté de Lille métropole ⁽³⁾, hôte de 52 matches de handball et de ­basket-ball, l’on estime à 1,3 million le nombre total de spectateurs et visiteurs olympiques. Le président (DVG) Damien Castelain évoque « un succès historique » et semble déjà tourné vers l’organisation du grand départ du Tour de France cycliste, en 2025.

« Fierté »

Président de l’association territoires d’événements sportifs, TES, et maire (PS) de Saint-Denis (54 750 hab., Seine-Saint-Denis), Mathieu Hanotin appuie sur le mot « fierté » et loue des Jeux « très positifs pour les collectivités, avec des degrés d’intensité variables en fonction des épreuves organisées ».