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Retrouvez l'essentiel de l'actualité du 27 janvier au 2 février sur les thématiques qui concernent les services techniques des collectivités : transports, énergie, déchets...
Le sens de la critique – « Confusion », « manque de cohérence », « nouveau paradigme hors sol »… Les mots (durs) ne manquent pas, dans le communiqué de l’association Negawatt, pour caractériser la planification écologique du gouvernement. Inquiète du contenu du projet de loi relatif à la souveraineté énergétique, l’association lui reproche notamment l’abandon du volet programmatique et dénonce un manque de cohérence entre les objectifs de transition (que l’on retrouve notamment dans la PPE et la SNBC) et les priorités affichés du gouvernement. Il y aurait même, là, « incompatibilité ». Et alors que les énergies renouvelables n’apparaissent désormais que comme un complément, Negawatt s’inquiète d’un « retour au tout nucléaire aussi obsolète qu’illusoire ».
De l’eau dans le gaz – Où en est-on du déploiement de l’hydrogène en France ? Majoritairement destiné à la mobilité, selon le dernier baromètre de l’association France hydrogène, repris notamment par le site AEF Info. Les 30 MW de capacité d’électrolyse installée permettent, grâce aux 69 stations de recharge, d’alimenter aujourd’hui 1320 véhicules, dont 59 bus en circulation et trois bennes à ordure. La capacité d’électrolyse atteint même 300 MW si l’on compte les projets en cours. Mais Capital modère ce bilan, le qualifiant d’ « anecdotique à l’échelle de notre pays ». Si, selon l’article, les projets n’avancent pas plus vite et que la demande reste faible, cela est essentiellement dû aux coûts de production et d’achat.
Un discours sans méthode – Si le discours de politique générale de Gabriel Attal a marqué cette semaine d’actualité, il n’a pas été placé sous le sceau de l’environnement, regrette L’Info durable. Planification écologique, service civique écologique, réduction des plastiques, réforme du régime des catastrophes naturelles… autant de notions citées dans le discours qui n’ont pourtant pas convaincu les ONG de défense de l’environnement citées dans l’article. Quant à la formule « écologie populaire », elle a été balayée par des associations inquiètes de la hausse du prix de l’énergie, de la stagnation du chèque énergie ou qui attendent encore le passe rail.
Erreur de diagnostic – Comme le rapporte Capital, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a annoncé, lors de ses vœux à la presse, une prochaine réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE). Il veut ainsi répondre au récent rapport du Conseil d’analyse économique qui avait été très sévère avec le DPE. Parmi les critiques : un diagnostic qui ne prend en compte qu’une consommation théorique d’énergie (et non réelle) et un mode de calcul qui défavoriserait les petites surfaces par rapport aux autres. La prochaine réforme sera aussi l’occasion de statuer sur la validité des DPE actuels d’autant que les logements notés G ne pourront plus être loués en 2025.
Toi mon toit – Alors que la mairie de Paris a décidé d’intégrer les toitures végétalisées dans son PLU, France Culture s’est penchée sur le concept de la végétalisation des bâtiments. Renforcée par des décrets d’application de la loi Climat et Résilience, la pratique se développe en France avec, aujourd’hui, 15% de toitures plates déjà végétalisées. Et les acteurs de la filière affirment que, désormais, les questions ne sont plus techniques mais surtout budgétaires. Car les avantages semblent nombreux : réduction des îlots de chaleur, rôle dans la gestion des eaux pluviales, impact sur la biodiversité…
Sans permis – Un nouveau chiffre qui vient prouver la crise du logement : selon France Info, qui cite le ministère de la Transition écologique, le nombre de permis de construire a chuté de 23% en 2023. Parmi les causes multiples : la hausse des coûts de construction due, en partie, à l’entrée en vigueur de la RE2020 et son ambition de construire des bâtiments moins énergivores. Matériaux, superficie, isolation… la RE2020 impacterait la construction dans son ensemble.
Tenir la route – Le site du Sénat présente, dans le détail, les décisions budgétaires inscrites dans le projet de loi de finance pour l’Afit France. L’agence chargée de financer les infrastructures de transports prévoit ainsi de dépenser une somme record de 4,6 milliards d’euros afin de suivre les objectifs inscrits dans la LOM. Surprise dans ce texte : une des recettes de l’Afit proviendra d’une nouvelle taxe sur les sociétés concessionnaires d’autoroute et les aéroports, taxe qui sera, selon La Tribune, répercutée sur les usagers.
Sous le ciel de Paris – Un article de 20 Minutes se fait l’écho d’une expérimentation de la ville de Paris qui a organisé, avec une cinquantaine d’habitants, un exercice de scénario de crise imaginant qu’il fasse 50 degrés à Paris. Sans surprise, il en ressort que la capitale manque de lieux pour s’abriter de la chaleur. Autre conclusion : il faut une meilleure collaboration entre les pouvoirs publics et la population.
Et aussi…
Le site Actu.fr présente les grands chantiers mobilité en région Occitanie, dont le projet de SERM métropolitain autour de Toulouse.
La ville de Marseille détaille, dans un document en ligne, un « Manifeste pour des espaces publics méditerranéens accueillants, résistants et résilient ».
Un reportage de BFMTV revient sur le nouveau plan vélo de la métropole lyonnaise, doté de 500 millions d’euros.