C. Herbaux
Retrouvez l'essentiel de l'actualité du 1er au 12 janvier sur les thématiques qui concernent les services techniques des collectivités : transports, énergie, déchets...
Haute définition – Alors que la loi Climat et Résilience a introduit, en 2021, une définition de la friche dans le code de l’urbanisme, un décret d’application, paru le 27 décembre, est venu apporter plus de précisions. Comme le précise le ministère, le décret veut en particulier « appréhender la diversité et la dimension évolutive des friches ». Voilà pourquoi il se veut plus précis. Pour identifier une friche, il faut ainsi tenir compte notamment des éléments suivants : locaux ou équipements vacants ou dégradés, pollution identifiée d’un site dont le responsable a disparu ou est insolvable, déséquilibre financier pour le réemploi du site… Pour rappel, le Cerema a développé l’outil Cartofriches pour mieux les recenser.
Chasseurs de prime – Un décret et deux arrêtés publiés fin décembre 2030 et présentés par Actu Environnement fixent les montants et les modalités de l’aide MaPrimeRenov’ pour 2024. Les aides, qui dépendent du revenu des ménages, seront plus élevées cette année mais seront bien encadrées. Il faudra en effet se faire accompagner obligatoirement par une structure labellisée Mon accompagnateur Rénov’, qu’elle soit publique ou privée. Autre changement : les travaux de rénovation d’ampleur devront permettre de gagner deux classes sur le DPE. Et parmi les nouveaux travaux autorisés figurent ceux pour lutter contre l’inconfort d’été en métropole.
Un pari en bouteille – L’obligation est en vigueur depuis… le 1er janvier 2022 ! Comme le rappelle Le Monde, en citant une enquête de l’association No Plastic in my sea, 75% des équipements recevant du public ne respecte pas l’obligation de proposer des points d’eau potable dans les lieux publics. Inscrite dans la loi Agec afin de réduire de 50% le nombre de bouteilles plastiques mises sur le marché d’ici 2030, cette disposition n’impose pourtant qu’un seul point d’eau – minimum – dans les 68500 ERP accueillant plus de 300 personnes (stations, gares, stades…). L’association a réalisé son enquête en décembre auprès de 218 établissements de toute la France.
Allo métro bobo – Retards et incidents sont, selon Ile-de-France Mobilités (IDFM) cité par Capital, les causes principales de la forte dégradation de cinq lignes de métro et de trois lignes de RER parisiens. Celles-ci atteignent en effet une régularité inférieure à 85%. Si la RATP a été sollicitée pour mettre en œuvre des plans de redressement, l’amélioration peine à se concrétiser, précise encore l’article. Pour expliquer une telle dégradation, IDFM avance des problèmes de personnel (recrutement, absentéisme…), de maintenance des infrastructures ou la recrudescence des alertes aux colis suspects. Enfin, les tempêtes qui ont frappé la région Ile-de-France cet automne ont aussi impacté la régularité des trains de banlieue.
Objectifs nuls – Pour mieux évaluer sa politique environnementale, l’Union européenne a publié deux études pour dresser le bilan de son 8e Programme d’action pour l’environnement qui vise, notamment, à réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 à l’échelle de l’Union. Citées par Reporterre, ces études affirment que la plupart des objectifs ne seront pas atteints. A titre d’exemple, la décarbonation de la production d’énergie et la maitrise des consommations de megawattheures sont trop lents. Finalement, sur les 28 sujets évalués, seuls 5 sont sur une trajectoire satisfaisante.
L’eau à la bouche – Est-ce enfin la fin de la crise de l’eau à Mayotte ? Comme le rapporte 20 Minutes, la préfecture a annoncé un allègement des coupures d’eau, ramenées désormais à un jour sur deux. L’arrivée de la saison des pluies, en décembre, a permis de faire remonter les niveaux des deux retenues collinaires qui assurent, avec les rivières, 80% de l’approvisionnement en eau. La préfecture explique aussi que « la vigilance quant à la ressource » a permis de stabiliser les ressources en eau.
RER supprimés – Un article de Rue89 dresse le constat d’échec du RER métropolitain de Strasbourg. En plus des nombreux retards et suppressions de trains constatés chaque jour par les usagers, l’article souligne que les promesses de l’exécutif strasbourgeois ne seront pas tenues : alors que 1000 trains supplémentaires devaient circuler par semaine, il y en a finalement 650 et, parfois, aucun sur certaines petites lignes. Le sous-effectif dans les différents métiers (contrôle, maintenance) sont avancés pour expliquer ce bilan.
Et aussi…
Le site L’Essor rappelle qu’Enedis et la métropole de Grenoble ont signé un nouveau partenariat pour soutenir le service public de l’efficacité énergétique ;
Selon le site de La Cité des sciences et de l’industrie, l’établissement proposera, le week-end des 20-21 janvier, un programme de conférences et d’ateliers autour des solutions d’ingénierie sur les thématiques des déchets et de l’eau.