En 2018, cartographier le taux de pauvreté des jeunes de 3 à 14 ans, revient, à quelques modifications près, à retrouver les constats de la tranche d’âge antérieure (0 à 3 ans). Définie à partir de la pauvreté des parents, les enfants de 3 à 14 étaient les moins pauvre à l’ouest avant la crise sanitaire. De ce point de vue, un « enfant pauvre » vit dans un ménage dans lequel le revenu global se situe au-dessous d’un seuil de pauvreté.
Pour rappel, en 2018, l’Insee chiffrait le nombre d’« enfants pauvres », c’est-à-dire vivant dans un ménage dans lequel le revenu global se situe en-dessous du seuil de pauvreté, à 2,9 millions. Chaque mois, près de 9,3 millions personnes, catégorisées comme pauvres, gagnaient au maximum 1063 euros par mois, élevant ainsi le taux de pauvreté à 14,8%. De plus, la moitié des personnes pauvres ont un niveau de vie inférieur à 855 euros par mois.
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Tout comme pour les 0-3 ans, c’est à La Réunion que le taux de pauvreté des 3-14 ans, était le plus important. Au total, 47,30% de ces jeunes vivaient dans un foyer vivant en dessous du seuil de pauvreté. S’en suivent la Seine-Saint-Denis (38,70%), la Martinique (34,90%), les Pyrénées–Orientales (30,60%) et l’Aude (29,40%). Inversement, c’est sur la côte atlantique que cette tranche d’âge était la moins pauvre comme en Vendée (11,10%), le Finistère (12,60%), la Loire–Atlantique (13,10%) ou encore l’Ille-et-Vilaine (13,30%).
Si l’analyse départementale marque certaines disparités territoriales, l’échelle communale permet un meilleur ciblage de ce phénomène. Parmi l’ensemble des villes de plus de 5000 habitants, 32 communes ont un taux de pauvreté supérieur à 50% et 45 villes enregistrent un taux inférieur à 10%. Parmi les plus pauvres, 9 se trouvent à La Réunion, dont Saint-Rose et Salazie avec 64%, et 7 se situent dans le Nord, dont Denain, Louvrail ou Roubaix avec 57%.
« Des études ont montré que la pauvreté dans l’enfance a un impact sur la santé et le développement des enfants, qui se répercute tout au long de leur parcours de vie», pointe une étude de l’Institut national d’études démographiques, sortie en 2020. Dans son rapport, l’institut interpelle quant à la conséquence du monétaire sur le sanitaire. En citant d’autres études, il invoque que « grandir dans un ménage pauvre est associé à des taux plus élevés de mortalité à l’âge adulte, ainsi qu’à des problèmes de santé chez les adultes comme l’asthme, le diabète, les maladies cardiaques et l’obésité ».
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