Alors qu’elle s’apprête à inaugurer, le 15 avril à Saint-Chamond, une Arena omnisport de 4200 places, pour 31 millions d’euros, Saint-Etienne Métropole (53 communes, soit 405 000 habitants, 800 agents) vient de choisir le maître d’œuvre de son futur projet d’équipement structurant : l’agence Dubuisson architecture, qui a imaginé la patinoire qui s’intégrera dans le quartier du Soleil, sur la nouvelle ligne de tramway T3 et derrière la gare TGV de Saint-Etienne Châteaucreux. Pour un budget estimé à 22,5 millions d’euros, les travaux démarreront en septembre 2023 pour s’achever deux ans plus tard.
Des pratiques simultanées sur 12 mois et non 7
“L’actuelle patinoire, construite en 1984, ne possède qu’une seule piste de 1000 m2 et c’est une passoire thermique, pointe Hervé Reynaud, premier vice-président de Saint-Etienne Métropole, chargé des grands équipements métropolitains et maire de Saint-Chamond. Sa vocation sera d’accueillir, outre les clubs sportifs, un public familial et scolaire, avec des usages en simultané… Sur douze mois et non sur sept mois comme c’est le cas actuellement ”.
Cinq groupes de scolaires pourront par exemple s’entraîner en même temps sur l’une des deux pistes prévues, l’une, dite “ludique” de 800 m2 (42 x 19 m), l’autre, dite “sportive” de plus de 1 600 m2 (58 x 28 m). Cette dernière, “avec une homologation Ligue Magnus, selon l’élu, offrira aux clubs de patinage artistique et de hockey, de bonnes conditions d’entraînement et de progression.” Avec 700 places (600 assises, 100 debout), la patinoire n’est en revanche pas destinée à recevoir des spectacles de type Holiday on ice, déjà reçus au Zénith.
Forte présence du bois
Au-delà de ses dimensions, la collectivité vise la haute qualité environnementale avec ce projet de patinoire, équipement en général très consommateur d’eau et d’énergie. “Ce sont les qualités environnementales qui ont emporté notre adhésion, reconnaît Hervé Reynaud. D’abord, le bâtiment assez compact, avec des formes sobres et simples, requiert moins de terrassement et de gestion des terres polluées sur ces anciens sites industriels. Et il sera plus facile à chauffer”. La construction comporte également plus de 24 kg de matériaux biosourcés par m2, avec une forte présence du bois, tandis que la toiture terrasse est végétalisée, avec récupération des eaux pluviales et 400 m2 de panneaux photovoltaïques, censés couvrir 53% des besoins électriques.
“La glace sera naturelle, avec un choix de fluide frigorigène naturel, NH3, à base d’ammoniac, le moins agressif possible, ajoute le vice-président. En termes d’économie d’énergie, outre le traitement de l’air double flux, un système de récupération de la chaleur du groupe froid devrait couvrir 30% des besoins de chauffage et refroidissement. Par ailleurs, la patinoire sera raccordée au réseau municipal de chaleur au bois”.
“Sur la consommation électrique, pour le vice-président, on devrait être en dessous des 700 kwh / m2 de consommation électrique et on vise la grande performance, à 677. Et, sur la consommation de chaleur, on vise 200 kilowatt heure au m2”. La métropole n’a pas encore tranché le choix du mode de gestion.
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