Alors que le nombre de contaminations explose partout, la Commission a présenté une recommandation aux États membres sur le dépistage rapide et les éléments clés à prendre en considération comme la portée de ces stratégies, les groupes prioritaires et les points essentiels liés aux capacités et ressources. Elle a demandé aux États membres de présenter d’ici mi-novembre des stratégies nationales de dépistage, l’un des outils les plus efficaces pour réduire la propagation du virus, et pour envisager une diminution de la durée de quarantaine. Elle y rappelle l’objectif de réaliser des tests en 24 heures et insiste sur la reconnaissance mutuelle des tests, un principe que les ministres européens avaient acté le 13 octobre mais qui doit être encore pleinement mis en œuvre. Pour ne pas paralyser ce qui reste de la libre circulation, elle demande notamment aux États membres d’accepter de procéder à des tests à l’arrivée dans le cas des déplacements et plus seulement au départ et souhaite lancer une réflexion sur la durée de la quarantaine qui varie de pays à pays.
Traçage des cas contacts et alerte
La Commission veut encore coordonner les applications de traçage des contacts et d’alerte au-delà des frontières. Elle a sur ce point récemment lancé une solution permettant l’interconnexion des applications nationales grâce à une « passerelle européenne d’interconnexion ». Trois applications nationales (celles de l’Allemagne, de l’Irlande et de l’Italie) ont été connectées pour la première fois le 19 octobre. Au total, dix-sept applications nationales reposent actuellement sur des systèmes décentralisés et leur interopérabilité sera possible au niveau de l’UE. La France, en revanche, ne pourra pas rejoindre le système européen, ayant choisi d’autres modalités.
Assistance mutuelle
Ces mesures doivent nourrir les travaux des dirigeants européens qui ont prévu désormais de se parler tous les quinze jours de la situation de la pandémie. Un premier rendez-vous était fixé jeudi 29 octobre avec la question des capacités d’assistance mutuelle. Au printemps, la France et d’autres pays avaient pu transférer des malades chez leurs voisins mais cela pourrait ne plus être possible désormais. Ils devaient aussi débattre des tests antigéniques et mettre au point une stratégie commune de déploiement.
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