Par Claudine Paillard & Jean-Baptiste Roy, Association des cadres territoriaux de l’action sociale (Actas)
Il est regrettable que ce texte ne mette l’accent que sur les « inconvénients » des CCAS-CIAS sans jamais dire leurs atouts.
Par exemple, une décision prise en conseil d’administration de CCAS est souvent traitée avec plus de réactivité et de facilité que celle d’un conseil municipal, grâce à un débat non médiatisé réunissant élus et société civile.
La question de l’anonymat interroge aussi : quid des décisions qui en appellent au secret de l’instruction ?
Il est difficilement concevable de ne pas anticiper ces conséquences directes.
Mais le pire c’est que cette proposition de loi laisse penser que le CCAS gère seulement des budgets. Cela ne peut conduire qu’à l’appauvrissement des politiques sociales locales.
Il n’en reste pas moins nécessaire de faire évoluer les modes d’intervention des CCAS. Nés au début des années 1980, ils sont prêts à se rénover.
Mais il s’agit alors d’enrichir plutôt que de simplifier, d’aller vers plus de concertation en associant mieux les habitants et les partenaires, pour un vrai projet social de territoire. Certainement pas de se renfermer vers une gestion uniquement administrative.
Espérons au moins que ce texte sera l’occasion de mettre en avant le potentiel d’évolution des CCAS pour qu’ils deviennent de véritables leviers de l’action sociale de proximité, en lien avec les autres acteurs !