L’article 9 du projet de loi de modernisation de notre système de santé, adopté le 14 avril 2015, prévoit l’expérimentation en France des salles de shoot, l’exemple sarrois, qui a mis en place ce type de lieux dès 1999, peut servir d’indicateur.
« Dire que les chambres à shooter encouragent la toxicomanie est une pure absurdité. On sait depuis 50 ans que la prohibition ne résout rien. Nous apportons simplement une aide à la survie et parfois, un chemin vers la sortie », affirme Dietmar Spor, sociologue employé du DHZ depuis son ouverture voici 22 ans.
Le lieu accueille quotidiennement une centaine de junkies dont 80 % d’hommes, présentant un âge moyen de 37 ans. Le centre évite les statistiques et ne saurait chiffrer le nombre d’usagers ayant décroché – soit de leur propre initiative, soit en intégrant des cures de désintoxication. Les travailleurs sociaux notent également « l’assagissement » de certains toxicomanes vieillissants qui ne consomment plus que les premiers jours du mois, lors du versement de leurs minimas sociaux.
Certains toxicomanes n’utilisent qu’à une ou deux reprises les services d’échange de seringues et les lieux d’injection. D’autres y passent une grande partie de leur vie, présents tous les jours de la semaine jusqu’à la fermeture du centre à 18h30. Les restrictions budgétaires, les protestations insistantes contre la prise en charge jugée onéreuse de toxicomanes frontaliers et les plaintes des riverains ont contraint le centre à limiter son aide aux seuls résidents sarrois.
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