Depuis son premier rapport, en 2006, le conseil de la CNSA a fait de nombreuses recommandations aux pouvoirs publics. Les quatre premiers, de 2006 à 2009, portaient sur les principes et modes de gouvernances à inscrire dans les politiques d’aides à l’autonomie. Les quatre suivants, de 2010 à 2013, étaient plus thématiques et contenaient des propositions plus ciblées sur la prévention, les aidants, le parcours de vie et la citoyenneté.
Qu’est-il resté de ces préconisations ? C’est la question à laquelle tente de répondre le nouveau rapport. « Pour tous les points, on est au milieu du gué », a résumé lors de la présentation du rapport Paulette Guinchard, la présidente du conseil.
« Des progrès ont été faits grâce à la connaissance mutuelle des mondes des personnes âgées et des personnes handicapées », ajoute Sylvain Denis, vice-président. Sur les thématiques communes, « la CNSA a été un lieu de rencontres et de partages ».
Jean-Louis Garcia, l’autre vice-président du conseil, a de son côté souligné l’importance de la sanctuarisation des crédits pour l’autonomie. « Les fonds doivent aller au personnes âgées et handicapées », a-t-il rappelé. Si le budget de la CNSA a augmenté de 56% entre 2006 et 2014, « le reste à charge des personnes augmente », a indiqué Paulette Guinchard.
Les disparités entre les départements restent également importantes en termes de montants de prestations accordés. « L’enjeu est d’autant plus prégnant que la CNSA devient garante de l’équité de traitement des demandes d’APA (mesure du projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement) », détaille le rapport.
« On ne traite pas des groupes d’individus mais les problèmes d’une personne particulière. Les demandes sont singulières, il faut donc du cousu main », conclut Jean-Louis Garcia.
Références
Rapport 2015 du conseil de la CNSA : Dix ans de solidarité pour l'autonomie