Pourquoi avez-vous accepté de présider l’Agence du service civique ?
Le Service civique permet aux jeunes volontaires de s’engager au service d’une mission d’intérêt général. Participer en tant que président à ce dispositif est une très belle mission citoyenne que vient de me confier le président de la République. Depuis la création du dispositif en 2010, 60.000 jeunes se sont engagés dans le Service civique. En 2014, nous voulons que le dispositif monte en charge et pour cela nous visons 35.000 volontaires dans l’année.
Quelles sont vos priorités ?
La première priorité est de faire en sorte que le Service civique bénéficie davantage aux « jeunes des quartiers » issus des zones urbaines sensibles (ZUS). En 2013, ces jeunes représentaient une part encore trop faible des volontaires en Service civique : 17 % seulement. C’est pourquoi, pour 2014, nous nous sommes fixé l’objectif d’atteindre un engagement de 25% de jeunes issus des ZUS. Pour ce faire, nous allons agréer davantage d’organismes pouvant accueillir des volontaires dans les quartiers et inciter les structures qui sont déjà actives à en recruter davantage. Nous allons aussi continuer à développer le Service civique auprès des jeunes en décrochage scolaire, et ce, en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale. C’est un enjeu crucial car le Service civique peut permettre à ces jeunes de construire un projet individuel qui, bien souvent, les aide à se diriger à nouveau vers la formation. Cette année, 5.000 missions leur seront donc réservées.
Références
François Chérèque, secrétaire général de la CFDT de 2002 à 2012, est inspecteur général des affaires sanitaires et sociales et président du think tank proche du Parti socialiste Terra Nova.