Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’autonomie, a précisé le 1er octobre 2013 lors du Congrès de l’Unccas à Tours qu’elle présenterait son projet de loi sur l’avancée en âge en fin d’année.
Appelant à rien de moins qu’un « mariage entre le sanitaire et le social », la Ministre a également mis l’accent sur « la territorialisation » qui constituera un chapitre de la loi.
Evoquant les difficultés financières du secteur de l’aide à domicile dues à un modèle tarifaire « non viable », elle a annoncé sa volonté d’expérimenter de nouveaux modèles de tarification et de « mettre du service public dans l’aide à domicile », ce qui pourrait se traduire par un soutien fiscal.
La ministre a également annoncé la préparation d’un Plan métiers de l’aide à domicile prévoyant le recrutement de personnes peu qualifiées auxquelles serait proposé un accès à la formation. Selon la Dares, 300 000 emplois devraient être créés dans ce secteur d’ici 2020.
La solution des foyers-logements
Quant aux foyers-logements – dont deux-tiers sont gérés par les CCAS-, Michèle Delaunay les a présentés comme une « solution d’avenir majeure ». Pleinement consciente de la nécessité de réhabiliter nombre de ces structures, elle a fait part de sa volonté de « relooker à la fois les bâtiments et l’appellation même de foyer-logement ».
Enfin, s’agissant des Ehpad, le texte aura pour objectif « d’améliorer l’accès financier des classes moyennes à ces établissements en améliorant les aides publiques ». Une régulation des tarifs n’est pas à exclure.
La ministre a par ailleurs rappelé sa volonté de créer un « service civique senior » considérant l’utilité sociale et la rupture de l’isolement comme moyens de prévention de la dépendance.
« Je suis persuadée que les âgés seront les catalyseurs qui permettront la reprise du lien social entre les Français », a conclu Michèle Delaunay devant plus de 1 300 congressistes conquis par un discours volontariste.