« Nous allons faire tout le clair sur cette situation pour identifier précisément ce qui s’est passé », a assuré la ministre écologiste sur France Inter, reconnaissant que « visiblement il y a eu peut-être un dysfonctionnement » auquel « nous ferons en sorte » de « remédier ». « Nous avons identifié quatre cas à ce stade dont un seul cas d’expulsion à qui il a été immédiatement proposé dès hier soir un hébergement », a précisé Mme Duflot.
« Les gens qui sont reconnus prioritaires par la loi ne peuvent pas être expulsés », a-t-elle affirmé et « la circulaire doit s’appliquer pleinement ». La ministre a rappelé que « 9.000 nouvelles places d’hébergement » allaient être créées dès cette année pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
La veille, la Fondation Abbé Pierre a dit sa « colère » de constater que « la loi n’est pas respectée » en ce qui concerne les expulsions locatives qui font subir un « traitement inhumain, disproportionné » aux personnes concernées.
« On est en train de régresser », a déploré sur France Inter Patrick Doutreligne, le délégué général de la Fondation pour qui août est « un mois de forte activité pour les expulsions locatives ». « Autant le gouvernement précédent nous écoutait attentivement mais nous rétorquait toujours qu’il ne pouvait rien changé, que c’était la règle du marché. Autant ce gouvernement a dit qu’ il faut d’abord respecter l’homme, quitte à modifier le droit. C’est un discours qui nous a plu, à condition qu’il soit appliqué », a ajouté M. Doutreligne.
Le gouvernement actuel s’est fixé l’objectif de créer 150.000 nouveaux logements sociaux par an.
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