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SERVICES A LA PERSONNE

Services à la personne : des conseils généraux misent sur le Cesu pour replacer l’usager au coeur de l’action publique

Publié le 01/06/2007 • Par Stéphanie Lampert • dans : Actualité santé social

Clé de voûte de la loi du 26 juillet 2005 relative au déve­loppement des services à la personne, le chèque emploi ser­vice universel (Cesu), lancé en février­ 2006, a été présenté d’abord comme­ un nouvel outil au ser­vice de la poli­tique sociale des entreprises, au même titre que le chèque restaurant­. Ce que l’on a moins dit, c’est que ce nouveau mode de paiement pouvait aussi intéresser les collectivités locales. Dans sa version préfinancée, il permet en effet de verser des prestations socia­les en nature, dont l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), gérée par les dépar­tements. Cinq conseils généraux – la Haute-Corse, la Haute-Vienne, la Nièvre, les Pyrénées-Orientales et la Saône­-et-Loire – se sont ainsi saisis de ce dispositif, tandis que plusieurs autres, dont la ­Loire, seraient sur le point de se lancer.

L’ancien titre emploi service (TES) permettait déjà aux départements de verser l’APA sous forme de chèque préfinancé, mais uniquement lorsque le plan d’aide optait pour l’intervention d’un orga­nisme prestataire. La principale nouveauté du Cesu est d’élargir cette fonction­nalité à toutes les prestations sociales en nature, y compris si les services sont rendus en gré à gré. Le conseil général des ­Pyrénées-Orientales, qui avait ­adopté le TES dès 2005, a donc étendu, en avril dernier, le paiement par Cesu à la totalité de l’APA ainsi qu’à la prestation de compensation du handicap et aux interventions à domicile prévues par l’aide sociale­ à l’enfance­. Depuis, 8 000 béné­ficiaires reçoivent chaque mois un carnet de chèques à montant prédéfini. Nomi­natif, chaque chèque permet de rému­nérer une heure­ de services, en emploi direct­ ou par l’intermédiaire d’un prestataire.

Lisibilité
Selon Roland Giraud, directeur ­général adjoint en charge de la soli­darité, le premier intérêt de ce dispositif est de rendre plus lisible l’action sociale du département : « En maté­rialisant l’aide, le Cesu permet à l’usager de mieux identifier le rôle de la collectivité publique, en particulier quand le paiement par chèque vient remplacer le tiers payant, c’est-à-dire le versement direct­ de l’APA aux services d’aide à domi­cile. » Un système qui pré­sente aussi­ l’avan­tage de replacer l’usager au cœur de l’action publique, « puisque c’est lui qui perçoit direc­tement l’allo­cation, conformément à l’esprit­ de la loi », précise le direc­teur du conseil de gestion (1), Alain Porteils.

Pour les collectivités locales, le principal atout du chèque prépayé est néanmoins d’ordre financier : « On est sûr que l’allocation servira uniquement à ce à quoi elle est destinée, ce que ne garantit pas un versement sur le compte bancaire », note Roland­ ­Giraud, qui y trouve l’assurance d’une utilisation plus rigoureuse de l’argent public. Le montant des chèques non utilisés étant remboursé par l’émetteur sitôt­ leur période de validité écoulée, ce mode de paiement permet également au département de recouvrer facilement les indus. En 2006, 15 % du volume de l’APA lui a ainsi été restitué. « De nombreux événements, comme l’hospitalisation ou le décès du bénéfi­ciaire, empê­chent que les plans d’aide soient réalisés dans leur intégra­lité, explique ­Alain ­Porteils. Auparavant, le seul moyen de récu­pérer les sommes versées était d’effec­tuer des contrôles d’effec­tivité a posteriori, ce qui était à la fois coûteux et traumatisant pour les ­usagers. »

Chasse aux indus
Le même souci de lutter contre la « déperdition » de la dépense publi­que a poussé le conseil général de la Haute-Corse à utiliser le chèque préfinancé dès 2002. Pour plus de réactivité, il a couplé le dispositif à un système de télé­gestion, qui lui permet de savoir, en temps réel, si l’intervenant s’est bien rendu au domi­cile du bénéfi­ciaire. « A la fin de chaque mois, nous pouvons ainsi comparer le nombre de Cesu alloués au nombre d’heures réellement effec­tuées, et réajuster le plan d’aide si nécessaire », expli­que ­Pierre Olmeta­, directeur des inter­ventions sociales et sanitaires du département­.

L’an dernier, sur 7,5 millions d’euros versés en Cesu, la Haute-Corse a ainsi récupéré un million d’euros d’indus. « Ces économies, nous les avons directement réinvesties dans les associations, pour leur permettre d’envoyer leurs salariés en formation et d’appliquer les augmentations salariales prévues par la convention collective de branche », assure ­Pierre ­Olmeta.

Freins
Jusqu’à présent, plusieurs obstacles ont néanmoins ralenti l’appropriation du Cesu par les conseils géné­raux, le principal concernant le versement des cotisations sociales en cas d’emploi direct. Contraints de payer à leurs bénéficiaires l’inté­gralité des prestations sociales, coti­sations comprises, les départements ne peuvent en effet effectuer ce versement par le biais du Cesu, réservé­ au paiement du salaire net. Grâce­ aux travaux menés par le club Cesu, lancé­ fin 2006 par l’Agence nationale des services à la personne pour accompagner les financeurs de prestations sociales (2), une solution inter­médiaire devrait être mise en place à compter du 1er juillet. A terme, les départements pourront payer les cotisations directement à l’organisme de recouvrement, grâce à un système­ de tiers payant.

Autres freins dans la mise en œuvre du dispositif : la lourdeur du traitement matériel des chèques par les associations prestataires et l’importance des frais d’encaissement, supportés par les seuls services d’aide. ­Pascal ­Dorival, directeur général de Chèque domicile, l’un des émetteurs de Cesu, estime néanmoins que ces inconvénients devraient s’amenuiser avec la déma­térialisation des chèques : « Nous expé­rimentons actuel­lement un appareil qui lit les titres et les transmet directement au centre de remboursement, sous forme­ de fichier informatique. Ainsi­, les manipulations disparaissent et les frais d’encaissement sont compensés par un remboursement quasi instan­tané des titres. »

Reste la crainte, exprimée par certaines associations, de voir le Cesu remettre en question la relation privilégiée qu’elles entretenaient avec les conseils généraux. « En versant l’APA directement aux associations, les départements marquaient leur volonté de soutenir le mode prestataire, seul à même de garantir un service de qualité, estime Alain­ ­Villez, conseiller technique à Union natio­nale interfédérale des œuvres et orga­nismes privés sanitaires et sociaux. Avec le Cesu, le risque est de les voir se détourner de leurs responsabilités en laissant se développer l’emploi direct. »

Outil d’avenir ?
Les avantages du Cesu finiront-ils par l’emporter sur ses inconvénients ? Ce n’est pas l’avis du conseil général de la Charente-Maritime, qui vient d’abandonner le dispositif après deux ans d’expérimentation. Pour ce département, les diffi­cultés liées au versement des coti­sations socia­les et les frais de fonctionnement du système ont été rédhi­bitoires, et les économies faibles. Auparavant, la collectivité versait l’APA directement aux associations prestataires, sur facture, donc uniquement pour la partie du plan d’aide réellement effectuée.

Dans le même temps, soixante-quatorze dépar­tements manifestaient pourtant leur intérêt pour ce sujet en adhérant au club Cesu. « A l’heure où l’argent public se fait plus rare, la bonne gestion devient­ la condition même de la péren­nité de nos politiques de solidarité, assure­ ­Roland Giraud­. De ce point de vue, le Cesu est vraiment un outil d’avenir. » 

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