Marc Léobet
Où en sont les collectivités en matière d'ouverture et de mutualisation des données géographiques ? Apparemment, celles-ci ne s'en sortent pas si mal, explique Marc Leobet. En la matière, la France serait même plutôt bonne élève par rapport à ses homologues européennes.
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Marc Leobet est chargé de mission INSPIRE au ministère de la Transition écologique et solidaire. Géomaticien, il est également l’auteur du blog « Inspire by clouds », qui fait régulièrement le point sur l’actualité du secteur de la géomatique. Pour le Club Techni.Cités, il fait le bilan de l’avancée des collectivités territoriales dans la mise en oeuvre de la directive INSPIRE de 2009, qui promeut l’ouverture et la mutualisation des données géographiques entre les autorités publiques.
1/ En août 2016, un article scientifique paru dans la revue Cybergéo expliquait que les collectivités territoriales françaises étaient « en retard » par rapport à leurs homologues européennes dans la mise en œuvre de la directive INSPIRE, qui vise à encourager la publication et le partage des données géographiques. Vous dénoncez cet article. Pourquoi ?
Cet article se fonde sur trois incompréhensions. D’une part, l’article parle « d’open data », mais la directive INSPIRE est née en 2007. A cette date, l’open data n’était pas un sujet en tant que tel, on publiait sans licence, et cela ne s’appelait pas « open data ».
Bien entendu, au ministère, nous défendions une information libre et gratuite à travers la directive PSI de réutilisation des informations du secteur public. Mais avec la directive INSPIRE, ce n’était pas le point de vue. D’autant plus qu’aujourd’hui, il n’existe pas, sur le plan européen, de politique « d’open data » [alors qu’il existe une politique européenne en matière d’infrastructure de la donnée géographique depuis la directive INSPIRE, NDLR]. Il y a donc un contresens à dire qu’INSPIRE, c’est de l’open data, alors que ce n’est pas le cas.