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Environ un tiers de la production nationale de logements est bloquĂ©e par des recours, alors mĂȘme que la demande est en constante augmentation. Au-delĂ de lâĂ©conomie de frais de justice que les communes Ă©vitent si elles Ă©chappent aux recours, lâenjeu est de parvenir Ă dĂ©velopper une offre de logements suffisante. Les communes cherchent Ă faire en sorte que chaque permis de construire ou document dâurbanisme signĂ© soit le moins attaquable possible.
Ma Gazette
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Des promoteurs immobiliers aux collectivitĂ©s territoriales, beaucoup avaient cru que les dispositions de lâordonnance du 18 juillet 2013 relative au contentieux de lâurbanisme, qui rebattaient les cartes de lâintĂ©rĂȘt Ă agir contre un permis de construire, auraient raison des nombreux contentieux. Lâenthousiasme a fait long feu. « Ces mesures se sont avĂ©rĂ©es insuffisantes. Un rĂ©cent recensement rĂ©alisĂ© auprĂšs de nos promoteurs adhĂ©rents a montrĂ© que le nombre de recours avait de nouveau augmentĂ© pour dĂ©passer le chiffre de 30 000 logements bloquĂ©s, soit prĂšs dâune demi-annĂ©e de ventes aux mĂ©nages », peste la FĂ©dĂ©ration des promoteurs immobiliers de France.
Recherche du consensus
Le chiffre du recensement se double de dĂ©lais de jugement qui peuvent dĂ©passer plusieurs annĂ©es et, pendant ce temps, notamment dans les grandes agglomĂ©rations, la demande de logements sâaccentue. Un vĂ©ritable casse-tĂȘte pour les Ă©lus qui tentent de sâorganiser pour limiter ces recours. En la matiĂšre, deux écoles cohabitent. Las de voir souvent les mĂȘmes requĂ©rants faire le siĂšge du tribunal administratif local, certains Ă©lus cherchent dĂ©sormais le consensus. Ils redoublent dâefforts pour trouver des espaces de dialogue avec les requĂ©rants potentiels et sâaccorder avec eux sur un projet de construction qui, ce faisant, ne sera pas attaquĂ©.
Une pratique trĂšs en vogue en Bretagne, oĂč la loi « littoral » est prĂ©texte Ă moult recours. Pourtant, rares sont les Ă©lus acceptant de se livrer sur ce sujet. Sensibles, ces nĂ©gociations se font la plupart du temps dans la discrĂ©tion. Sauf Ă Marseille (855 400 hab.), oĂč les recours sur les permis de construire Ă©taient devenus « un commerce », de lâavis de Roland Blum, adjoint chargĂ© des finances. « Nous avons eu jusquâĂ 3 000 logements bloquĂ©s, il y a cinq ou six ans, alors que le tribunal administratif validait 99 % de nos permis lorsque les procĂ©dures allaient Ă leur terme », soupire lâadjoint marseillais. « Cela se calme un peu ...






