La Fédération des établissements hospitaliers et d’assistance privée non lucratif (Fehap) mise sur l’activité physique, thème de son 42e congrès, qui débute ce 22 novembre à Clermont-Ferrand. Qu’elle soit en lien avec la santé bien sûr mais aussi le bien-être et l’inclusion sociale. Comme le rappelle en effet Antoine Perrin, son directeur général, « c’est un thème mobilisateur et transversal, qui s’inscrit dans une dynamique profonde de transformation et engage le virage du curatif au préventif. » Il insiste particulièrement sur cet aspect de la prévention, « tant au bénéfice des usagers que des salariés ». Très nombreux dans les deux cas. Rappelons en effet que la Fehap regroupe plus de 23 000 salariés dans 4 200 établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Et accueille chaque année 2,5 millions d’usagers.
Place au mode de faire
L’intérêt n’est plus aujourd’hui de discuter des éventuels bienfaits de l’activité physique sur la santé. Études à l’appui, « ils sont avérés quels que soient l’âge et le sexe », rappelle le ministère dans sa Stratégie nationale de santé 2018-2022. Quel que soit aussi son état de santé. Et Antoine Perrin de citer les « patients atteints de maladies chroniques, personnes âgées, personnes en situation de précarité, personnes en situation de handicap… ». Place désormais au « mode de faire », notamment sur les différentes façons de proposer et de développer l’activité physique en institution et sur les complémentarités entre les différents intervenants : kinésithérapeutes, enseignants en activité physique adaptée, éducateurs sportifs en activité physique et sportive adaptée, etc.
Le rôle du sport en matière d’inclusion sociale
Au-delà de la prévention mais aussi de l’aspect « prise en charge » à travers notamment les dispositifs de sport sur ordonnance déployés en France, la Fehap met l’accent sur le rôle du sport en matière d’inclusion sociale. « Il permet aussi une meilleure intégration des personnes en situation de handicap et en situation précaire », rappelle Antoine Perrin. Comment mettre en place des activités en ce sens, dans sa structure? Quels partenariats construire?
C’est justement le thème d’une conférence le 23 novembre, histoire de diffuser les bonnes pratiques. « De nombreux établissements mettent en place des projets, en direction des usagers et des patients ou des professionnels », glisse Antoine Perrin.
Une campagne vidéo organisée dans le cadre de ce congrès en atteste d’ailleurs, avec une diffusion virale grâce au hashtag : #LaFehapEnMouvement.
Des points de vigilance…
Les représentants de la fédération profiteront enfin de ce congrès pour interpeller la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui doit clore les débats le 23 novembre, sur « quelques points de vigilance », comme le dit le directeur général. Il fait référence à « la situation financière parfois très préoccupante de certains établissements, en raison de la pression budgétaire et tarifaire qu’ils subissent. Mais également sur l’annonce de la reprise, l’année prochaine, de la moitié du crédit d’impôt de la taxe sur les salaires (CITS) sur nos tarifs et budgets, ou encore sur la taxe d’habitation, que nous sommes aujourd’hui les seuls à payer ».
Il n’oublie pas enfin la question des contrats aidés : « nous avons été reçus très vite avec nos partenaires (Nexem, Unicancer et la Croix-Rouge française) par Agnès Buzyn et Sophie Cluzel, secrétaire d’État en charge des personnes handicapées », conclut Antoine Perrin. Elles « ont écouté attentivement nos revendications. Nous attendons maintenant ce qui en sortira ».
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