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Deux ans après son lancement, la charte pour l’efficacité énergétique des bâtiments tertiaires a été signée par 95 acteurs de la rénovation. Propriétaires publics et privés ont ainsi décidé, en se fixant des objectifs concrets, d’anticiper le plan Bâtiment durable de la loi Grenelle, dont le décret se fait désirer. Si à l’échelle d’un territoire les efforts doivent porter à la fois sur les bâtiments tertiaires publics et privés, quel bilan pour les collectivités locales ?
Ma Gazette
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En France, les bâtiments tertiaires représentent un quart des surfaces bâties, mais comptent pour un tiers de la consommation énergétique totale du pays. Avec la loi Grenelle et le Plan national bâtiment durable, la France s’est engagée à réduire de 38% ses consommations énergétiques nationales. Pour les collectivités, dans un contexte de restriction budgétaire, l’objectif reste difficile à atteindre.
Afin d’anticiper la mise en place de la future obligation de rénovation énergétique, les acteurs du secteur tertiaire ont décidé de ratifier en octobre 2013 une charte. En effet la loi Grenelle fixe un délai de 8 ans, à partir du 1er janvier 2012 pour réaliser les travaux d’amélioration de performance énergétique des bâtiments tertiaires. Mais le décret qui devait en fixer les modalités et prévu initialement pour 2014, n’a toujours pas été publié. Rassemblés à la Défense le 1er juin dernier, notamment pour accueillir cinq nouveaux signataires (la direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement d’Ile-de-France, Exterimmo, SNCF Immobilier, l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand et l’Université de Reims Champagne-Ardenne), les acteurs de la rénovation du bâtiment tertiaire ont pu dresser un nouveau bilan.
Comment abattre de 20 à 30% les consommations d’énergie ?
Le département de l’Essonne s’est doté d’un schéma directeur de l’énergie (SDE) et s’est interrogé sur ses capacités à atteindre les objectifs du Grenelle (la fameuse réduction de 38%). «En considérant nos ...