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Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) a souhaité que les avis des pompiers soient « écoutés » lors de l’élaboration des plans locaux d’urbanisme dans les départements à fort risque d’incendies, dans une interview à La Provence.
« L’avis des services d’incendie et de secours est fréquemment demandé. Mais cela ne suffit pas, il faut que nos avis soient écoutés », a affirmé le colonel Richard Vignon.
Selon le colonel Vignon, « c’est une véritable doctrine départementale qu’il faut mettre en place (…) On y déterminerait le niveau de risque que l’on accepte pour les populations et les effets que l’on attend des sapeurs-pompiers ».
« Si ce plan décide qu’on peut habiter une maison à proximité de la forêt, avoir des arbres pour ombrager la terrasse, alors nous pompiers, dirons qu’il ne nous est pas possible de défendre ce type d’habitat en cas de feu important », a signifié le président de la fédération, qui revendique 300.000 membres (dont 200.000 pompiers actifs, professionnels ou volontaires).
« Il faut que les propriétaires les protègent de manière autonome. Nous ne pouvons pas tout faire », a insisté le colonel Vignon.
Dans la lutte contre les incendies cet été, les pompiers du sud-est se sont parfois retrouvés dans ce cas de figure, notamment dans le sinistre qui a parcouru 500 hectares de pinèdes et détruit plusieurs habitations près d’Aix-en-Provence les 5 et 6 août.