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Les présidents des régions Franche-Comté, Alsace et Champagne-Ardenne vont écrire au président de la SNCF pour lui faire part de leur inquiétude quant à une éventuelle suppression de la ligne Paris-Troyes-Vesoul-Bâle.
« Il est hors de question que nous discutions avec la SNCF de la suppression de cette ligne », a indiqué le président (PS) de Franche-Comté, Raymond Forni, qui a réuni mercredi à Besançon un « mini-sommet » de crise avec son homologue alsacien Adrien Zeller (UMP), un représentant du président (PS) de Champagne-Ardenne Jean-Paul Bachy et des élus de plusieurs villes concernées.
« Si la SNCF se désengageait, cela obligerait les Belfortains à rallier Paris via Montbéliard et Besançon, ce qui leur coûterait plus cher, et les Bâlois et Mulhousiens à rejoindre la capitale via le futur TGV-Est », a expliqué Raymond Forni. « Mais il n’y aurait plus aucune liaison sur l’axe Troyes-Vesoul-Belfort, ça serait un désert, auquel nous, les régions, devrions remédier ».
« Or ce n’est pas aux régions de financer une ligne nationale, et même internationale. La SNCF ne peut pas continuer ainsi à engranger des bénéfices sur les lignes rentables, tout en demandant aux autres d’endosser les déficits sur les lignes qui ne le sont pas », a encore dit Raymond Forni.
L’axe Paris-Bâle n’a pas été évoqué par la SNCF parmi les lignes menacées de suppression ou de fréquences moindres, mais il fait partie des lignes présentées comme particulièrement déficitaires, ce qui fait craindre aux élus qu’il ne soit supprimé en 2007 lorsque l’arrivée du TGV-Est offrira un parcours alternatif via Strasbourg.