Ma Gazette
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Végétaliser la ville ? L’idée est à la mode… mais attention aux contrefaçons ! Les bénéfices de la végétation en ville ont largement été démontrés, notamment pour les avantages qu’en retirent les citadins : réduction de l’effet d’îlot de chaleur urbain, production d’oxygène, absorption des pollutions et des poussières, pollinisation, amélioration du cadre de vie. Néanmoins, une simple parure verte dans les espaces verts, sur les toitures, voire sur les murs, ne saurait être la panacée.
Natureparif s’attache à considérer la ville comme un « système », dont il faut entretenir et si besoin restaurer les fonctions écologiques. Nos efforts se portent autant sur la préservation des sols, de leur fertilité et de leur capacité de filtration de l’eau, que sur les cortèges animal et végétal.
Côté espaces verts, les avancées en matière de gestion sont de bon augure : acceptation de la végétation spontanée en pieds d’arbres et dans les jardins, choix d’espèces adaptées localement, prise en compte des insectes auxiliaires… Progressivement, les agents n’utilisent pas de produits chimiques dans le cadre de plans de gestion différenciée. Collectivités et entreprises les plus avancées font même désormais labelliser leurs pratiques écologiques, comme avec le label EcoJardin(1).
Nous sommes également attentifs à l’essor des toitures et des murs végétalisés. Face au modèle « sedum-pouzzolane » aux propriétés environnementales discutables, nous encourageons des toits réalisés à partir de terre prélevée localement, d’épaisseur suffisamment importante et accueillant des plantes locales(2) ! Quant aux murs végétalisés, nous faisons le choix de privilégier les plantes grimpantes (clématites, jasmins, chèvrefeuilles…) plutôt que les structures gourmandes en matériaux, en eau et en intrants.
Nous appelons également à une réforme des politiques urbaines en matière de construction des bâtiments : les matériaux de construction ont un impact en dehors du territoire urbain. Végétaliser la ville, c’est aussi développer des filières courtes de matériaux bio-sourcés, comme la fibre de lin et de chanvre pour les travaux d’isolation.
Et végétaliser la ville pour se nourrir ? L’idée fait son chemin avec l’agriculture urbaine qui répond à la fois à des besoins d’autosuffisance alimentaire (fruits et légumes) et à un renforcement nécessaire du lien social. Un bel exemple de complémentarité entre questions économiques, écologiques et sociales !