Les deux collectivités, via les neuf maires d’arrondissement, ont signé le 13 mai 2013 une nouvelle Charte de l’arbre, douze ans après un premier document qui avait lancé la prise en compte de l’arbre en ville.
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« La charte 2013 est plus ambitieuse, rend incontournable la présence de l’arbre dans le développement urbain et vise la reconquête verte de l’agglomération », ont souligné Pierre Abadie, vice-président du Grand Lyon, chargé de la voirie, et Gilles Buna, adjoint à Lyon en charge de l’urbanisme. Le texte fait un bilan éloquent de l’action de la première charte : en vingt ans, le patrimoine arboré est passé de 42 000 à 85 000 arbres (+ 100 %) et le nombre d’espèces et de variétés (254) a augmenté de 50 %.
Le patrimoine passé de 42 000 à 85 000 arbres en 20 ans – Selon les élus, la nouvelle charte doit dépasser les actions et compétences du seul Grand Lyon pour fédérer l’ensemble des acteurs de l’agglomération – maires et services d’arrondissements et des communes, professionnels de la filière paysage/développement urbain.
La charte met également en avant la cohérence de gestion entre les communes et le Grand Lyon pour l’intégration de l’arbre dans la conception des projets mais aussi dans les aménagements déjà réalisés. Le document de 22 pages, résultant d’une concertation entre les élus, les techniciens municipaux/communautaires, les professionnels et les associations (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature, etc.), affirme enfin les principes fondamentaux relevant du cadre de vie et du développement durable :
- dynamique du paysage,
- diversification et économie associés à l’innovation,
- éducation
- et changement climatique.
La charte prévoit de renforcer les plantations d’arbres comme facteur de climatisation et d’adaptation aux évolutions de températures par l’ombre portée (350 hectares de voiries concernée) et pour le maintien de la biodiversité. Elle prévoit également de limiter les essences allergènes et d’améliorer les structures des sols pour lutter contre l’érosion.
Limiter chaque espèce à 10 % du patrimoine – Parmi plusieurs orientations dans la charte, mentionnons la volonté de limiter chaque espèce à 10 % du patrimoine arboré, ce qui est en cours pour le platane dont la présence a été réduite de 52 à 26 % au nom de la lutte contre les maladies, le choix d’essences pour diminuer les opérations d’entretien, et la volonté de favoriser la recherche sur l’arbre urbain avec le programme « SCIENCIL », véritable « l’arboratoire » à ciel ouvert.