D. Doustin / Bordeaux métropole
L’aménagement urbain se heurte au double phénomène de contraction des finances locales et de renchérissement du coût de la fabrique de la ville. Tous les territoires sont condamnés à faire évoluer les modèles économiques de la production urbaine pour continuer à aménager et à rester attractifs. Les partenariats sur mesure avec les aménageurs et/ou les promoteurs privés deviennent incontournables. La tendance est à « l’urbanisme négocié ».
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Le constat fait consensus : la façon d’aménager les territoires se trouve à un tournant, essentiellement pour des raisons économiques. « La difficulté de l’aménagement tient au fait qu’il faut dépenser de l’argent avant d’en gagner, remarque Alain Garès, directeur d’Europolia, la SPLA de Toulouse métropole. C’est la raison pour laquelle les villes ne peuvent plus porter de projets. »
L’aménagement urbain coûte de plus en plus cher, notamment parce qu’il s’opère sur des friches. La tendance est au renouvellement de la ville sur elle-même pour limiter l’étalement urbain. Non seulement le prix de ce foncier est plus élevé, mais il nécessite de coûteuses opérations de démolition et de dépollution.
Finances en berne
La question qui se pose aux élus locaux est de savoir comment poursuivre leurs projets urbains, avec des finances exsangues, sans laisser les acteurs privés prendre la main, au risque de voir s’envoler les prix des logements ou des bâtiments d’activités. Se profile également la menace d’un blocage de projets, faute de pouvoir financer la phase de concertation, les fouilles archéologiques ou satisfaire à l’inflation des contraintes réglementaires et environnementales.
Des formules inédites émergent, ne coûtant rien à la collectivité, de type appel à projets ou à manifestation d’intérêt, à l’instar de « Réinventer Paris », appel lancé par la ville ...