« J’ai toujours été favorable au fait de mettre autour de la table tous les contributeurs du sport : les collectivités bien sûr qui sont les premiers financeurs, l’État, le secteur économique et nous, mouvement sportif », plaide Jean-Pierre Siutat, président de la Fédération française de basket-ball (FFBB).
Des paroles aux actes : sa structure œuvre à l’élaboration d’une gouvernance interne qui prenne justement en compte ces quatre grandes familles d’acteurs, à l’image de ce que prône le nouveau schéma de gouvernance du sport français.
Basket-ball : des comités stratégiques
Ce travail commence au sein des comités stratégiques, en particulier celui qui chapeaute la Ligue féminine de basket (LFB).
« L’objectif est d’intégrer des représentants de collectivités et du monde de l’entreprise, dans les commissions, aux côtés bien sûr des acteurs habituels que sont les clubs, des syndicats, etc. Et ainsi travailler ensemble pour développer le produit LFB », décrit le président. Idéalement dès janvier 2021, c’est-à-dire, juste après les élections fédérales de décembre. « Si je suis réélu… », prend-il soin de préciser.
Convention avec l'ANS
En parallèle, la Fédération pose également ses pions auprès des partenaires État et collectivités pour augmenter la pratique du basket-ball sous toutes ses formes. À commencer par l’Agence nationale du sport (ANS) avec qui elle a signé un accord-cadre pour développer les terrains de proximité, destinés à la pratique du trois contre trois (3×3). Et pour cause : « Un gymnase traditionnel coûte environ 4 millions d’euros contre… 40 000 euros pour un terrain extérieur de 3×3 », souligne Jean-Pierre Siutat. « L’enjeu étant de développer une pratique olympique à moindre coût pour nous comme pour les maîtres d’ouvrage ».
La FFBB et les associations
La FFBB conventionne également avec des associations d’élus (Andes, AMF, France urbaine…) et bien sûr en direct avec des collectivités. Elles sont « des partenaires de choix de nos clubs ».
C’est le cas des régions. Illustration avec le Grand Est, autour d’une convention tripartite région-fédération-ligue, formalisée en septembre 2019, « pour développer les pratiques en cohérence avec les ambitions sportives régionales et être plus pertinent sur des schémas territoriaux, d’équipements par exemple ».
Une façon aussi de poser des jalons en vue de la conférence régionale du sport.
Optimiser les relations
Au-delà, poursuit-il, « nous signons aussi des conventions d’opportunité avec des communes ». À l’image d’Angers (Maine-et-Loire), pour l’organisation de matches et de stages techniques. Mais aussi des conseils départementaux. Sans le nommer, la fédération est en pourparlers avec l’un d’eux pour y développer un plan d’équipements 3×3, dans les collèges notamment.
« Les collectivités sont réceptives », conclut Jean-Pierre Siutat. « Mais comme elles sont énormément sollicitées, il s’agit surtout de trouver des formules qui nous permettent d’optimiser nos relations ».
PSF, première !
À travers le projet sportif fédéral (PSF), les fédérations sportives gèrent désormais les ex-crédits de la part territoriale du CNDS. Pour la première campagne « FFBB », 547 structures ont bénéficié d’une subvention, sur 719 demandes. En moyenne : 34 166,66 euros pour les ligues, 8 293,98 euros pour les comités départementaux et 2 224,88 euros pour les clubs. Dans la majorité des cas, ces derniers ont vu leur dotation se stabiliser ou augmenter par rapport à 2019.
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