La commission permanente du conseil général du Loiret a voté le 18 novembre 2011 la réalisation de plusieurs collèges en partenariat public-privé (PPP). D’autres projets devraient être réalisés selon la même procédure, notamment un pont sur la Loire, une déviation ainsi qu’une douzaine de casernes de pompiers.
« Une privatisation durable » – Lors de la commission spécifique créée pour examiner ces projets de PPP et réunie le 23 janvier 2012, l’opposition est montée en première ligne. Le conseil général a d’ailleurs dû reculer le projet d’une vaste cuisine centrale à Meung-sur-Loire. L’opposition socialiste dénonce en effet dans le PPP « une privatisation durable et sans retour possible » et « un désaveu terrible pour les personnels du conseil général».
De même Estelle Touzin pour Europe Ecologie dénonce « l‘irresponsabilité du recours systématique au PPP » destiné aux « seuls grands groupes de BTP qui peuvent répondre à ces projets pharaoniques ».
Le premier collège français en PPP – Le conseil général a néanmoins décidé de poursuivre ses projets même si le périmètre de la future cuisine centrale a été réduit. Eric Doligé, le président UMP du conseil général est un chaud partisan du PPP : le Loiret a même été le premier département à réaliser un collège en contrat de partenariat (projet validé par le conseil d’Etat en 2010). Eric Doligé qui est l’auteur d’une proposition de loi pour que les projets des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) puissent être menés en PPP y voit de nombreux avantages pour les collectivités : « mise en oeuvre beaucoup plus rapide qu’une procédure traditionnelle, adjonction de la compétence, de l’imagination et de la créativité du secteur privé, optimisation des coûts, de la qualité des ouvrages et des services rendus dans la durée ».
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