Débuté en 2003 par Jean-François Mayet, maire UMP de Châteauroux (36), le programme de vidéosurveillance comptera dans deux mois 235 caméras. À la fin de l’année, ce chiffre atteindra 256 et 270 en 2013, ce qui, ramené à une ville de 48 000 habitants, donnera un ratio d’une caméra pour 177 Castelroussins, loin devant Nice pourtant classée en novembre dernier par le site d’informations Owni.fr capitale française de la vidéo protection.
« Il ne s’agit pas d’établir un record explique Jean Lacorre, maire-adjoint chargé de la sécurité, mais de tenir notre programme et d’obtenir une sécurité maximale en misant sur la prévention et la dissuasion ».
Recours à la fibre optique – Pour mener à bien ce projet la ville investit chaque année entre 200 000 et 220 000 euros avec des coûts importants de liaison par fibre optique dans une ville non équipée pour le très haut débit. La ville a d’abord choisi « d’investir » les parkings aériens du centre ville « sous-utilisés et pas assez sécurisés ». La centaine de caméras a permis de doper de 25% la fréquentation de ces parkings.
Baisse de moitié des délits en 10 ans – Une cinquantaine de caméras a été installée dans le quartier sensible Saint-Jean et le reste dans le centre ville et sur les équipements publics.
Le bilan se traduirait, selon Jean Lacorre par des « résultats spectaculaires », avec un nombre de délits divisé en deux en 10 ans et un taux de faits élucidés passé de 26% à 48%. « La vidéo protection marche, insiste Jean Lacorre, nous avons même pu favoriser l’arrestation du voleur de la voiture… du maire ».
De la 69e à la 89e place – La montée en charge du dispositif centralisé dans un centre de supervision géré par deux agents s’affiche par le nombre de réquisitions judiciaires : 81 l’an passé contre 31 un an auparavant.
L’Indre, qui occupait, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, le 69e rang français de la délinquance en 2000, a progressé jusqu’à la 89e place.
Cela fait d’ailleurs dire à l’opposition socialiste que Châteauroux est « une des 10 villes les moins criminogènes » mais « M. Mayet préfère mettre de l’argent pour des caméras de vidéosurveillance et couper les budgets pour supprimer les animateurs de quartier ».
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