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Biodiversité

Vingt ans de lutte pour sauver les palmiers Phoenix de la Côte d’Azur

Publié le 19/05/2023 • Par Nathalie Perrier • dans : actus experts technique, Innovations et Territoires, Régions

Parc-de-Valere palmiers preserves grace au programme de sauvegarde_4254794
Propalmes
Le charançon rouge a investi la Côte d'Azur et détruit chaque année de nombreux palmiers Phoenix. L'agglo Estérel Côte d'Azur est mobilisée depuis 2016 pour tenter d'enrayer ce fléau et la lutte s'organise de manière collective. Un traitement préventif par injection d'un produit phytosanitaire dans le tronc de l'arbre est appliqué tous les ans et des campagnes d'information sont lancées.

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[CA Estérel Côte d’Azur agglomération, Var, 5 communes, 116 300 hab.] Ils sont lʼemblème de la Côte dʼAzur. Introduits le long du pourtour méditerranéen au XIXe siècle, les palmiers Phoenix ont façonné le paysage urbain du Var, des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône. Mais ce patrimoine est aujourd’hui menacé par un petit insecte de trois centimètres de long au dos brun orangé et à la tête surmontée dʼun rostre, le charançon rouge du palmier. En quelques années, ce ravageur venu dʼEgypte a décimé plusieurs milliers de ces arbres, de majestueux Phoenix souvent âgés de plus de 50 ans.

Face à la menace, en 2016, la communauté dʼagglo Estérel Côte dʼAzur agglomération (Les Adrets-de-lʼEstérel, Fréjus, Puget-sur-Argens, Roquebrune-sur-Argens et Saint-Raphaël) sʼest engagée dans une LCI contre « Rhynchophorus ferrugineus », le nom scientifique du charançon rouge, et a lancé le projet « Arecap » (Action en réseau pour lʼéradication du charançon rouge et lʼassainissement des ­palmiers), au travers dʼun partenariat public-privé avec lʼassociation locale des propriétaires privés de palmiers, Propalmes83. « Sur notre territoire, la problématique a émergé en 2014-2015, rappelle le vice-président chargé de lʼenvironnement, Charles ­Marchand. Le charançon se propageait à vive allure, avec des foyers un peu partout. La commune de Fréjus avait commencé à expérimenter des traitements. Mais la lutte devait sʼorganiser à lʼéchelle du territoire. »

Coûts du traitement négociés

Dès 2016, le LCN de lʼagglo entreprend de recenser, « à partir de photos aériennes récentes prolongées, selon le besoin, par des “vérités terrain” », précise Frédéric Ferrero, directeur de lʼenvironnement, lʼensemble des palmiers Phoenix, publics et privés, présents sur les 350 kilomètres ­carrés du territoire.

Les conclusions sont éclairantes : 90 %

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