Faut-il privilégier la scolarisation publique ou privée pour son enfant ? Si cette question dépend largement des parents et de leurs convictions personnelles quant au bon chemin vers la « réussite », ce choix peut surtout dépendre de l’offre éducative du territoire.
La Gazette s’est intéressée à la répartition des établissements du premier degré en fonction de leur secteur, public ou privé sous contrat, sans prendre en compte le taux de réussite de l’établissement ou encore l’indice de position sociale – récemment rendu public par le ministère de l’Education nationale.
Face à de forte inégalité territoriale
Loin devant tous les autres départements, le Morbihan recense la plus importante part d’écoles privées sur son sol. Près d’un établissement sur deux, précisément 48,76%, dépend du secteur privé sous contrat, soit au total, 217 écoles privées pour 228 publiques. Dans une récente enquête, Libération, titre « Le Morbihan toujours rivé sur le privé » et explique « les difficultés des parents et de certains élus pour trouver une offre publique face à l’enracinement historique du privé ». Le géographe et chercheur à l’université Rennes 2, Jean Ollivro confie au journal que « l’école privée pare aux défaillances de l’État, qui a une propension à concentrer les services publics en zone urbaine ».
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Outre le Morbihan, l’offre éducative privée représente plus de 30% des établissements dans neuf autres territoires. Ces derniers se trouvent principalement à l’ouest comme en Vendée (46,53%), en Ille-et-Vilaine (42,26%), en Maine-et-Loire (41,75%), en Loire-Atlantique (38,54%) ou encore dans le Finistère (37,60%).
A contrario, l’offre privée est bien moins ancrée dans 61 départements où seulement un établissement sur dix relève de ce secteur. Sur les 68 écoles de Haute-Corse, une seulement est privée, ce qui représente 1,47% de l’offre. Une part quasi-similaire en Moselle (2,49%) ou en Haute-Marne (2,63%).
Bien qu’il y ait un ancrage à l’ouest de la France, l’implantation de ce type de structure est soumise à des règles. En effet, une demande doit être adressée au préalable au recteur qui la transmet au maire, au procureur de la République et au préfet. Chaque acteur dispose de 3 mois pour valider ou s’opposer à cette ouverture, pour l’un de ces motifs : l’ordre public ou la protection de l’enfance et de la jeunesse engagée ; des conditions pénales, de diplôme, de nationalité, éventuellement d’expérience professionnelle, de la personne dirigeant l’établissement, voire de celle l’ouvrant ; ou bien le caractère non-scolaire ou non-technique de l’établissement.
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