[Ile-de-France, 12,27 millions d’hab.] Le hashtag #DoublePeine, qui s’est propagé sur les réseaux sociaux à l’initiative de l’activiste féministe Anna Toumazoff, a mis en lumière le calvaire vécu par certaines victimes de violences sexistes et sexuelles lors de leur dépôt de plainte au commissariat.
Dès 2020, alertée par de nombreux témoignages faisant état de dysfonctionnements, la région Ile-de-France a décidé de lancer, au côté du centre Hubertine-Auclert, son organisme associé, un projet de formation des forces de sécurité franciliennes à l’accueil des femmes victimes de violences. « Nous le savons, le principal frein au dépôt de plainte des femmes victimes est la peur de ne pas être entendues, de voir leur parole déformée et mise en doute. C’est pourquoi le fait de préparer les forces de police et de gendarmerie au recueil des plaintes est un élément crucial pour faire baisser les violences », explique Valérie Pécresse, présidente (LR) du conseil régional d’Ile-de-France.
Projet unique en france
Entre mai 2021 et mai 2022, 1 609 policiers, gendarmes, mais aussi policiers municipaux, ont été formés par une vingtaine d’associations sélectionnées par le centre Hubertine-Auclert. Les modules d’instruction, répartis sur trois demi-journées, sont construits autour de trois axes : la compréhension des violences conjugales et leurs spécificités, l’accueil des victimes et le recueil de leur parole, et l’orientation vers les associations adaptées. « Les violences sexistes et sexuelles obéissent à des schémas bien précis. Il est crucial que les forces de sécurité prennent en compte les particularités et la dangerosité de ces situations », défend Marie-Pierre Bradé, présidente du centre Hubertine-Auclert
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