Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement
Club finances

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

icon Club finances

Tribune

Le tiers-financement : derrière les bonnes intentions des coûts rédhibitoires

Publié le 31/03/2023 • Par Auteur associé • dans : A la Une finances, Actualité Club finances, Billets finances, France

Rénovation énergétique
Pictures news_AdobeStock
Alors que la loi sur le tiers-financement a été adoptée le 22 mars dernier, le consultant Michel Klopfer, fondateur du cabinet éponyme, estime dans une tribune que le Club Finances lui a accordée, que ce mode de financement de travaux de rénovation pourrait bien être ni une nouveauté ni une bonne affaire pour les comptes locaux. Explications.

Ma Gazette

Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée

Michel Klopfer et Grégoire Vincenot

Michel Klopfer et Grégoire Vincenot

Fondateur et consultant au Cabinet Michel Klopfer

Qui pourrait décemment s’opposer aux nobles objectifs de la proposition de loi tiers-financement définitivement adoptée le 22 mars par les deux chambres ? Il s’agit de financer 400 milliards d’euros de travaux touchant 380 millions de m2 de bâtiments publics, dont 75% propriété des collectivités, pour en réduire les consommations énergétiques. Cette loi introduit un nouveau cadre de commande publique, sous forme d’un marché global de performance autorisant le paiement différé, avec l’idée de soustraire les économies d’énergie obtenues des loyers payés aux entreprises.

Derrière cette belle unanimité obtenue au Parlement, examinons les nouveautés du texte. Tout d’abord, rien n’interdisait déjà à l’État, aux collectivités, aux hôpitaux etc. de faire, en maîtrise d’ouvrage publique, de la rénovation thermique en visant à dégager un TRI (taux de rendement interne) avec un bilan positif de l’opération prenant en compte le coût complet, à savoir les gains de Kwh d’un côté, et les charges d’amortissement et de frais financiers de l’autre. Différentes techniques de portage du financement par l’entreprise ont été successivement mises en œuvre entre les Marchés d’entreprise de travaux publics (METP) des années 1990 et les Partenariats Publics Privés (PPP) initiés par une ordonnance de 2004 suivie d’une loi de 2008. Dans un premier temps, ils ont donné lieu à des dérives condamnables car la version initiale des textes débudgétisait totalement la dette comme s’il ne revenait pas exactement au même de s’endetter auprès d’une banque ou auprès d’une entreprise. Des évaluations préalables, parfois bidon, visaient à justifier la pertinence du recours à ces opérations et étaient souvent démenties par le constat des coûts réels au moment de l’attribution des marchés. Jusqu’au moment où la raison a retrouvé ses droits et où l’arrêté interministériel salvateur du 16 décembre 2010 a réintégré, avec la création du compte 1675, la dette PPP dans l’encours budgétaire de la collectivité. Aujourd’hui on fait marche arrière en remettant la dette sous le tapis, avec une simple annexe au budget retraçant les engagements pris.

Pas de FCTVA

Mais là n’est pas le plus grave, car la conséquence de ce tiers-financement, c’est un coût bien plus élevé reflétant le prix des fonds propres de l’entreprise et celui de sa propre dette même atténué par les facultés de cession de créances. Et de surcroît, ces frais financiers seront soumis à une TVA à 20% que la collectivité ne peut pas récupérer car elle est en situation de consommateur final, en rénovant une école, un centre social, un gymnase ou l’hôtel de ville, dans le cadre d’une activité qui n’est pas elle-même dans le champ de la TVA.

Et le moment est très mal venu pour multiplier par 1,2 les frais financiers car les Euribor ont flambé avec le retour de l’inflation. Il y a encore 18 mois, la collectivité aurait emprunté en maîtrise d’ouvrage à 0,75%, l’entreprise à 1,75% et avec la TVA on terminait à 2,10%. Aujourd’hui c’est 4% pour l’emprunteur public, 5% au mieux pour l’emprunteur privé et la facture finale est à 6% TTC

Alors si l’on ne veut pas tuer dans l’œuf le tiers-financement pour la rénovation énergétique, la solution s’impose d’elle-même, c’est de rendre éligible au FCTVA les intérêts acquittés sur ces montages. Après tout il y a eu beaucoup de dépenses de fonctionnement qui sont devenus éligibles dans les dernières années, à commencer entre autres par les charges d’entretien sur la voirie et les bâtiments. Cela vaut bien un geste pour la planète…

Réagir à cet article
Prochain Webinaire

Crise énergétique : quelle stratégie d’achat adopter ?

de Les webinaires de la Gazette des communes

--
jours
--
heures
--
minutes
marche online

Aujourd'hui sur le Club finances

Nos services

Prépa concours

CAP

Évènements

Gazette

Formations

Gazette

Commentaires

Le tiers-financement : derrière les bonnes intentions des coûts rédhibitoires

Votre e-mail ne sera pas publié

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur, Nanterre B 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Club finances
Partager

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement