En acceptant, le 18 novembre, de repousser à décembre la décision sur la construction d’une cuisine centrale à Meung-sur-Loire (ouest d’Orléans), Eric Doligé, président UMP du conseil général du Loiret, a voulu désamorcer la polémique.
Depuis plusieurs semaines, les syndicats de personnels, des parents d’élèves et des élus de gauche, mais aussi de droite, refusent en effet ce projet qui serait réalisé en partenariat public privé (PPP).
Le conseil général prévoit de rénover en PPP les cuisines de 10 collèges qui deviendraient des points de réchauffage alimentés par la cuisine centrale d’une capacité de 3200 repas/jour.
Difficulté à recruter des cuisiniers – Pour le conseil général, ce projet répond au besoin de « mise en conformité des cuisines de collèges avec les normes de sécurité au travail et de sécurité sanitaire ». De plus, selon Eric Doligé, « le conseil général a des difficultés à recruter des cuisiniers, ce qui pose des problèmes de continuité de service public ».
Grâce à cette cuisine centrale, « les coûts seront moins chers, la qualité sera contrôlée, et la sécurité des approvisionnements sera maîtrisée ».
Réduction des coûts – Le recours au PPP permettrait de réduire les coûts dans la mesure où le partenaire privé pourrait élargir sa clientèle aux maisons de retraite, hôpitaux et entreprises. Mais ces arguments n’ont pas convaincu un « front du refus » qui dénonce cette « privatisation durable et sans retour possible».
Plusieurs élus de Gien, qui voulaient créer leur cuisine centrale pour 3 établissements, ont également rejoint cette opposition. Face à la polémique, le département repousse donc son projet à décembre, mais en le réduisant à l’ouest orléanais.
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