« La politique éducative locale installe le maire en première ligne pour lutter contre l’échec scolaire et les décrochages socio-économiques », écrit Ahmed El Bahri, inspecteur de l’académie de Nantes et conseiller municipal délégué à la réussite éducative d’Angers, dans son récent ouvrage « La politique éducative locale » (éd. Berger Levrault, janvier 2023). Un élan qui a sous-tendu les projets éducatifs locaux de la première heure et dont les cités éducatives représentent « la concrétisation » et « l’épilogue », d’après lui. Leur atout ? La transversalité qu’elles instaurent entre tous les partenaires éducatifs des territoires les plus fragiles. C’est en tout cas l’ambition de ce programme imaginé en 2018 par Jean-Louis Borloo, ancien ministre de la Ville, dans son « plan » pour les banlieues, la seule proposition retenue par le président Emmanuel Macron.
Avec les cités éducatives, le gouvernement avait l’ambition de fédérer tous les acteurs des quartiers prioritaires de la politique de la ville, les QPV, afin d’en faire « des lieux de réussite républicaine ». Entre 2020 et 2022, 208 cités éducatives ont été labellisées, recouvrant 370 QPV, soit un quart de leur ensemble. Elles sont gouvernées par un trio, une troïka, associant un représentant de la préfecture, un principal d’un collège et un agent ou un élu de la collectivité. Les moyens sont conséquents. Le ministère de la Ville apporte 350 000 euros par an et par cité, en moyenne, sur trois années, c’est-à-dire un total de 230 millions d’euros, auxquels abondent les collectivités signataires à hauteur ...
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