« Protéiforme » est sûrement l’adjectif le plus approprié pour qualifier les missions des manageurs de transition. Apparu dans le paysage territorial au tournant des années 2020, ces professionnels expérimentés semblent déjà faire le bonheur des collectivités dans lesquelles ils interviennent (lire ci-dessous). Couteaux suisses haut de gamme de la transition organisationnelle, ils peuvent assurer la continuité de service dans l’attente d’un recrutement sur un poste de direction, pallier une carence managériale, accompagner le changement après des élections, venir en soutien pour la conduite d’un projet stratégique. Avec certaines spécificités, comme l’explique Stéphanie Le Roux, elle-même manageuse de transition (lire ci-dessous).
Pas d’enjeu de pouvoir
« Il y a une différence avec l’intérim car j’interviens en général pour gérer des situations complexes et remettre les choses en état de fonctionnement. Il y a aussi une distinction à faire avec mon rôle de consultante qui consiste à proposer des outils, accompagner les équipes, être dans le faire faire », avance celle qui se voit comme « un mécanicien ». « Une fois que la machine est à nouveau en état de marche, je définis le profil de mon successeur et j’assure le tuilage », précise Stéphanie Le Roux.
Audit, diagnostic, préconisations et mise en œuvre avant passage de témoin, ainsi opère le manageur de transition qui a une autre particularité, celle de prendre place dans l’organigramme le temps de sa mission.
« On devient responsable hiérarchique mais il n’y a pas d’enjeu de pouvoir parce que l’on part », observe Stéphanie Le Roux. « Il n’y a pas de passé, pas de futur, vous ne
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