Quarante ans après les lois Defferre, la décentralisation a perdu son souffle initial. Tel est le verdict de la Cour des Comptes dans son rapport annuel dévoilé le 10 mars. La faute, selon les magistrats financiers, à la logique des blocs de compétence qui a été abandonnée. Principe cardinal des lois de 1982 et 1983, elle a cédé la place à un maquis inextricable.
« L’élan initial de la décentralisation s’est essoufflé, le paysage institutionnel s’est brouillé, les compétences sont de plus en plus imbriquées et exercées par plusieurs niveaux de collectivités », résume le Premier président de la Cour, Pierre Moscovici.
La loi NOTRe de 2015 n’est pas parvenue à inverser le cours des choses. La fin de la compétence générale des départements et des régions ...
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40 ans de décentralisation : le bilan de la Cour des comptes
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