Comme souvent, les termes ne font pas l’unanimité. Doit-on parler d’ancrage territorial ou de sédentarisation des gens du voyage ? « “Ancrage” n’est pas un terme bien choisi. Il suppose que les voyageurs n’ont pas été ancrés sur un territoire, alors qu’ils y sont présents depuis des siècles », estime William Acker, juriste, délégué général de l’Association nationale des gens du voyage citoyens (lire ci-dessous). « Le mot “sédentarisation” est mal perçu par les voyageurs. La notion d’ancrage a une connotation moins négative », affirme, au contraire, Sébastien Tusseau, coordinateur du schéma départemental d’accueil des gens du voyage en Maine-et-Loire.
Une évolution des besoins prise en compte
Indépendamment du vocabulaire utilisé, le phénomène est bien là. En témoignent les aires permanentes d’accueil, où les familles se posent plutôt entre septembre et mai, sous l’œil plus ou moins bienveillant de la collectivité (elles sont censées quitter l’aire au bout de trois mois d’occupation). Que ce soit par manque de moyens de voyager, en raison d’une activité professionnelle locale ou de la scolarisation des enfants, les gens du voyage ont été amenés, petit à petit, à se sédentariser, une tendance accentuée par la pandémie et la crise économique. L’évolution de leurs besoins a été prise en compte par le législateur, notamment en ce qui concerne les TFL.
S’ils sont apparus dès l’article 8 de la loi « Besson » du 5 juillet 2000, ils ont dû attendre leur consécration par la loi « égalité et citoyenneté » du 27 janvier 2017, qui leur a accordé une valeur
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