Brigadière-cheffe principale dans les Hauts-de-Seine, Déborah vient de laisser en suspens son envie de s’installer dans une charmante commune littorale du Sud-Ouest. La procédure de recrutement par la municipalité d’accueil était pourtant bien engagée, toutefois, la jeune femme a dû décliner l’offre.
« Je perdais 200 euros de salaire par mois et quelques primes, mais c’est plutôt l’accès au logement qui s’est avéré très tendu. Ce coin de Nouvelle-Aquitaine est très attractif, cependant, les loyers y sont trop élevés, je n’aurais pas pu m’en sortir. » Disposant d’un logement social à loyer modéré à Suresnes, la trentenaire patiente donc. Comme elle, nombreux sont les agents, notamment de catégorie C, qui peinent à se loger dans certaines régions.
Un accès déterminant
La baisse du pouvoir d’achat, conjuguée à l’explosion du télétravail, qui reconfigure l’occupation géographique, et à la hausse des prix à l’achat et à la location, rend l’accès au logement de plus en plus déterminant dans l’acceptation d’un poste. Pourtant dotés de moyens financiers plus importants, les cadres sont également touchés. A Paimpol (150 agents, 7 100 hab., Côtes-d’Armor), la maire, Fanny Chappé, se désole de n’avoir pu engager une candidate pertinente pour sa direction générale. « Celle-ci habitait déjà la région, mais la commune était trop loin de chez elle. Notre territoire est attractif pour sa qualité de vie, toutefois, notre offre de logements n’est plus adaptée. »
L’augmentation du prix de l’essence comme du gasoil dans cette zone, disposant de peu de transports en commun, n’a pas aidé. De ...
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Gazette des Communes