En France, 1 400 000 jeunes de 18-24 ans (soit 26%) vivent sous le seuil de pauvreté selon les donnés de 2014 récoltées par la Drees et l’Insee. Pour montrer les différentes raisons qui poussent les jeunes dans la pauvreté, la Drees vient de publier un rapport sur le sujet. En complément d’une approche monétaire, l’étude s’intéresse à deux autres dimensions : une approche en conditions de vie, c’est-à-dire les privations sociales et matérielles, et une approche subjective, qui consiste à recueillir directement la parole des jeunes sur leur situation financière.
Un taux de pauvreté plus élevé chez les jeunes n’habitant plus chez leurs parents
Dans ce rapport de 52 pages, on apprend que le taux de pauvreté des jeunes qui disposent d’un logement autonome est deux fois plus élevé (34%) que les jeunes habitant chez leur parent (18%). Le taux de pauvreté monte à pour les étudiants ne vivant pas chez les parents et 55% si ils sont sortis d’études et sans emploi.
Cependant, vivre chez ses parents n’est pas totalement protecteur. En effet, l’étude nous précise des qu’une partie des jeunes n’arrive pas a quitter le domicile familial en raison des ressources trop faible pour prendre un logement. Le taux de pauvreté des jeunes sortis d’étude et sans emploi atteint environ 31%. Il existe deux autres critères aggravant les difficultés financières des jeunes : vivre en famille nombreuse ou vivre dans le ménage d’un parent séparé. Vivre en logement collectif est souvent un signe de fragilité plus fort qu’en ménage ordinaire. Le taux de pauvreté des jeunes est respectivement de 56% et 23% pour ces deux modes de vie.
Mais la pauvreté n’est pas uniquement monétaire. L’étude estime que « quatre jeunes sur dix se trouvent dans au moins une situation de pauvreté monétaire et/ou de pauvreté en conditions de vie. Un jeune sur dix cumule les deux formes de pauvreté ». 39 % des jeunes sans emploi et sortis d’études sont pauvres en conditions de vie (56 % parmi les jeunes ne vivant pas chez leur parent et sans emploi) et 43 % déclarent directement avoir des problèmes financiers (47 % parmi les jeunes ne vivant pas chez leur parent et sans emploi). Des informations précieuses pour les collectivités pour améliorer leurs politiques de lutte contre la pauvreté.
Pour lire l’étude intégrale, cliquez ici.
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