« Nous avons mis un an et demi à trouver un gestionnaire des marchés publics et un gestionnaire des ressources humaines ! » témoigne Nathalie Sabiron, DGS de Beauzelle (130 agents, 7 100 hab., Haute-Garonne). Et plus d’un an à pourvoir un emploi vacant d’assistante sociale au CCAS. « Cela nous met dans une insécurité permanente », se désole-t-elle. Les emplois vacants se sont multipliés dans tous les services, en commençant par les métiers techniques puis, dans le sillage de la crise sanitaire, dans les filières sociale et administrative.
Ailleurs, « il arrive qu’il n’y ait pas de directeur général des services ou de directeur général adjoint pendant de longues périodes », alerte Nathalie Sabiron, sous sa casquette de présidente de la section interdépartementale du SNDGCT en Haute-Garonne et Tarn-et-Garonne.
Des petites communes sont, elles, privées de secrétaire de mairie. Une situation vite épuisante. « Les élus nous appellent parce qu’ils n’en peuvent plus : ils prennent la charge de travail sur leurs épaules, établissent eux-mêmes les factures… » rapporte Olivier Ducrocq, directeur général du CDG du Rhône (430 collectivités affiliées, 12 500 agents).
Dans le privé, pas besoin de concours
Les grandes collectivités ne sont pas épargnées. Le taux de vacance de postes s’élève à 10,1 % à la métropole de Lyon (59 communes, 9 513 agents, 1,42 million d’hab.) en 2021, selon son rapport social unique, et il est en progression (+ 9,3 % en 2020). « Outre la filière médicosociale et le métier de chauffeur de poids lourd, les services les plus touchés sont ceux des RH, des finances, des marchés, de l’informatique. Ainsi, en 2022, le service de la commande publique compte onze postes vacants sur 37 », détaille le syndicat CFDT Interco.
Au CCAS de Roubaix (500 agents, 98 100 hab., Nord), c’est un maelström. « Avec les emplois vacants et l’absentéisme cumulés, nous sommes presque à
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Gazette des Communes, Club Santé Social
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