« Pertinentes et légitimes. » C’est ainsi que le maire de Lyon, Grégory Doucet (EELV), a récemment qualifié les actions de désobéissance civile menées par les militants écologiques dans les lieux publics. « Il est bien que la jeunesse s’engage pour l’avenir de l’humanité, au-delà de son petit avenir personnel », a-t-il ajouté.
Une position qui fait écho à celle de la maire (EELV) de Poitiers (Vienne). En septembre dernier, Léonore Moncond’huy s’est vu demander le retrait d’une subvention accordée à l’association Alternatiba. Pour justifier sa demande, le préfet de la Vienne, Jean-Marie Girier, a mis en avant le fait que l’antenne locale de cette association de défense de l’environnement a organisé un atelier de formation à la désobéissance civile, jugée incompatible avec le contrat d’engagement républicain entré en vigueur avec la loi confortant le respect des principes de la République. Or, pour l’élue, « parler de désobéissance civile ne revient pas à l’inciter ». Quelques semaines plus tard, le maintien de la subvention a été remis au vote en conseil municipal. « Nous n’entendons pas nous opposer à la loi, simplement nous ne partageons pas l’interprétation qu’en fait le préfet de la Vienne », avait expliqué l’élue, soulignant que les dangers d’un « interventionnisme nouveau de l’Etat sur les relations entre collectivités publiques et associations ».
Mandat politique
Ces prises de position, largement relayées dans la presse, suscitent une réaction immédiate de l’Etat par la voix du préfet. Elles illustrent un changement d’époque, selon Guillaume Gourgues, maître de conférences en sciences politiques à l’université Lyon-II.
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