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Numérique

« Si la ville intelligente devient automatique et privatisée, on aura tout perdu »

Publié le 16/02/2023 • Par Laura Fernandez Rodriguez Romain Mazon • dans : actus experts technique, France

jacques-priol-google-toronto
DR
Que ce soit l'appropriation de la donnée, les modèles de smart city, la maturité des technologies ou leur souveraineté, Jacques Priol, président de l’Observatoire Data Publica, également consultant et président et fondateur du cabinet Civiteo, passe en revue de nombreux chantiers numériques dans un entretien accordé à la Gazette.

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Smart city : les clés de la ville intelligente

Où en sont les collectivités dans leur appropriation de la donnée ? Quels modèles de smart city inspirent ou cheminent à bas bruit dans les territoires ? Les technologies sont-elles réellement matures et les retours sur investissement au rendez-vous ? Pourquoi la question de la souveraineté numérique est-elle cruciale ? Autant de champs décisifs pour la transformation numérique des collectivités et la mise en œuvre de leurs politiques publiques sur lesquels Jacques Priol, président de l’Observatoire Data publica, également consultant, président et fondateur du cabinet Civiteo, casse de nombreux clichés. 

Ancien dirigeant territorial, celui qui a officié en tant que directeur de l’office HLM de la ville d’Avignon, directeur général adjoint à la ville d’Evry et secrétaire général du conseil régional des Pays de la Loire est aussi l’auteur de « Le big data des territoires » (éd. Fyp, 2017) et « Ne laissez pas Google gérer nos villes ! » (éd. de l’Aube, 2019). En 2021, il a coordonné la remise au gouvernement d’un rapport sur la smart city et les territoires intelligents, révélant qu’un certain nombre de promesses sur les villes intelligentes ne se sont pas concrétisées. 

A la suite des recommandations du rapport, la France a lancé un fonds de 30 millions d’euros en soutien à des projets de territoires intelligents et durables, incitant par exemple à la mutualisation et à la diffusion d’outils souverains.
En 2022, l’Observatoire Data publica a publié les résultats d’une vaste enquête dressant un panorama sur la manière dont les collectivités s’approprient la donnée dans l’élaboration de leurs politiques publiques : elles sont, selon lui, à un moment charnière dans leur prise de conscience. 
 

Comment qualifieriez-vous la maturité des collectivités vis-à-vis des données publiques en particulier et des données en général ?   

L’enquête de notre Observatoire Data Publica conduite en 2022 montre qu’on est probablement à une époque charnière, avec une véritable prise de conscience du fait que la maîtrise de la donnée a un impact sur la manière de mettre en œuvre des politiques publiques et qu’il faut donc se saisir de ce sujet. Les collectivités, de toutes tailles, citent un certain nombre d’exemples autour de l’environnement, de la mobilité, de l’énergie…  

En 2018 ou 2019, les sujets de data étaient réservés aux très grandes métropoles et à quelques régions. Progressivement cela a concerné quelques grands EPCI, pilotes et pionniers. Mais aujourd’hui, des villes de quelques milliers d’habitants disent avoir besoin de savoir comment gérer les données sur des projets très variés. Mais concrètement, comment s’y prendre et pour faire quoi ? Mettre des capteurs dans la ville n’est pas anodin en termes de processus de gestion de service public et de fabrication de la décision publique. 

L’open data n’est plus un préalable à ces démarches ?  

L’open data permet un apprentissage de ce qu’est la donnée. Ceux qui se sont lancés dans l’open data au départ le faisaient dans une logique de transparence et de démocratie participative. À partir de 2016 et la loi pour une République numérique, on trouvait l’idée que l’open data allait permettre de développer de nouvelles activités et de nouveaux services. Et là, on s’est trompé, parce que les chiffres annoncés, par exemple en termes de création d’entreprises ou d’emplois, ne sont pas du tout au rendez-vous. Les données publiques mises à disposition en open data ne créent pas directement de la richesse sur le territoire.  

Par contre, quand une collectivité commence à faire de l’open data, elle s’approprie de nouveaux usages, et cela créé aussi un appel d’air qui permet des croisements et du partage avec d’autres données, comme celles des délégataires de service public, ou d’autres acteurs du territoire. Ma conviction aujourd’hui, c’est que la valeur des données ne vient pas de l’open data seul, mais sans open data, ça ne marche pas.  

Comment passer de la prise de conscience à la mise en œuvre ?  

Il s’agit de structurer la fonction data dans une collectivité, comme on l’a fait pour la fonction financière. Cela concernera d’abord les politiques publiques qui sont les plus grandes productrices et consommatrices de données.  

On voit différentes manières de s’organiser qui émergent : des fonctions d’administrateur des données ou chief data officer, parfois de façon très structurée, très stratégique, comme à Nantes. On voit de plus en plus de collectivités, y compris petites, qui mettent des comités data en place, parfois animés par le DGS, parfois animés par un élu, avec les quelques métiers les plus concernés, c’est-à-dire ceux qui produisent beaucoup de données : les déchets, l’eau, l’énergie par exemple.  

Un manager, un ingénieur territorial de haut niveau, un administrateur futur DG ou DGA, doit comprendre les enjeux de la donnée dans le pilotage des politiques publiques. Il ou elle doit être capable de négocier un contrat de Smart cities, comprendre ce que ça induit en termes de transformation… 

Les services publics locaux sont-ils en retard ? 

Dans le cadre des travaux menés pour l’Observatoire, y compris les missions à l’étranger (en Suisse, en Belgique, au Canada, aux Pays-Bas, en Norvège…) nous avons fait un benchmark mondial. Et je considère que le service public est

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Sommaire du dossier

  1. Google city à Toronto : « J’aurais adoré voir ce quartier fonctionner, mais détesté y habiter »
  2. A Amiens, Amazon et les élus locaux assurent que les promesses « ont été tenues »
  3. « Si la ville intelligente devient automatique et privatisée, on aura tout perdu »
  4. Et si la ville intelligente n’était pas connectée ?
  5. Le trottoir, nouvel eldorado de la smart city ?
  6. Les livraisons de l’e-commerce mettent le bazar en ville
  7. La ville de Montréal veut réguler l’intelligence artificielle et se rêve en chef de file mondial
  8. La ville selon Google est-elle transposable en France ?
  9. Innovation : quatrième édition pour Datacity qui va changer d’échelle
  10. Ville intelligente : une modélisation des impacts à affiner
  11. L’information est la matrice de la ville intelligente
  12. Smart city : bientôt une bataille de la donnée
  13. Les villes moyennes peuvent aussi être des villes intelligentes
  14. Ville intelligente : les enjeux du financement de la numérisation des collectivités
  15. Rueil-Malmaison mise sur la blockchain
  16. Construire son smart territoire, intelligemment
  17. Smart city : rassembler les données en vue de piloter la ville
  18. La smart city, du rêve à la réalité
  19. Traiter les données, un défi pour construire les territoires intelligents
  20. Les intelligences de la smart city
  21. Le potentiel d’un territoire révélé grâce aux données
  22. Smart city : les données utilisées doivent être interrogées
  23. A l’étranger aussi, les villes testent et se transforment en laboratoire
  24. Data city : duel public-privé autour de la donnée locale
  25. Data city : A l’heure des data, « l’ubérisation » de l’intérêt général menace
  26. Data city : équipes, outils, budget…, à chaque collectivité son organisation
  27. Les grands moyens pour redynamiser une ville sur le déclin
  28. Data city : « Une nouvelle structure de confiance pour superviser le traitement des données »
  29. La smart city, à quel prix ?
  30. Services urbains numériques : la clé, c’est le partage des données
  31. Smart city : « L’hyper-technicisation laisse peu de place au citoyen »
  32. Les promesses à double tranchant de la ville intelligente
  33. Avec son contrat multiservice, Dijon dessine la ville d’après-demain
  34. Les collectivités locales méconnaissent les métiers du numérique
  35. « Permettre aux collectivités d’avoir accès à des données collectées par des acteurs privés »
  36. Les collectivités désarmées face à Uber et Airbnb
  37. A la recherche du citoyen intelligent
  38. Une smart city de 10 000 habitants, c’est possible et rapidement rentable
  39. La ville intelligente, une big mother en puissance ?
  40. La smart city, ce n’est pas que pour les grandes villes !
  41. La ville numérique : progrès social ou empilement technologique ?
  42. « Il faut rendre la smart city humaine »
  43. « Il faut créer un statut pour les données d’intérêt territorial » – Luc Belot
  44. La Smart city à la recherche de modèles économiques
  45. « La smart city doit être construite avec le citoyen » – Gaël Musquet
  46. La smart city, un concept qui a du mal à éclore
  47. Retour sur investissement : la smart city est-elle une bonne affaire ?
  48. Google, fournisseur officiel de services publics
  49. « Smart water » : comment le partenariat entre Veolia et IBM préfigure l’évolution des services urbains
  50. Maîtriser la donnée, un enjeu central pour la ville intelligente
  51. L’innovation ouverte, un concept au cœur de la ville intelligente
  52. Living Labs : l’innovation par l’usage
  53. Éclairage public : vous avez dit smart ?
  54. Objets connectés : de l’optimisation de coûts aux services de demain (1/4)
  55. Les objets connectés, mais de quoi parle-t-on ?
  56. Objets connectés : « C’est à chaque collectivité de définir les solutions qui lui semblent pertinentes » (4/4)
  57. L’entrepôt de données publiques-privées, prochain graal ou nouvelle usine à gaz ?
  58. Smart city, smart passoire potentielle
  59. Objets connectés : le regroupement des données aide à mieux œuvrer pour le bien commun (2/4)
  60. Pense-bête pour sécuriser sa ville intelligente
  61. Smart city : un portage politique fort pour monter des projets transversaux
  62. Objets connectés : un développement tous azimuts exige des démarches cohérentes (3/4)
  63. Smart city : la formation des agents, un passage obligé pourtant négligé
  64. Smart city : « Réfléchir avec attention, de façon collective et sciemment » aux objectifs assignés à la technologie
  65. La communauté urbaine de Lyon met les données au coeur de sa stratégie smart city
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