C’était le maillon faible de la France des Trente Glorieuses. Encore très agricole, le Grand Ouest avait pris fort tard le train de l’industrie. Ses ports ne se remettaient pas de la décolonisation.
Les pôles d’avenir, croyait-on alors, se trouvaient dans le quart Nord Est. La Lorraine était surnommée le Texas français. A Dunkerque, la nouvelle sidérurgie sur l’eau faisait florès. Du côté de Belfort, on préparait les premières centrales nucléaires, en attendant les TGV. La France était incarnée par un homme du Nord, implanté dans ce qu’on n’appelait pas encore le Grand Est.
Le général de Gaulle avait confié les clés de de la Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (DATAR) à l’un de ses fidèles, Olivier Guichard. Le baron du régime se faisait le chantre du ...
[90% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés