En 2010, Orange s’est engagé à déployer le très haut débit sur le territoire de la communauté d’agglomération du bassin de Brive (14 communes), avec pour objectif 100% FTTH en 2020. L’opérateur avait répondu à l’appel à manifestation d’intention d’investir (Amii), lancé par l’État pour les zones peu denses dans le cadre du plan France très haut débit. En 2018, il a repoussé cet objectif à fin 2022.
Mais aujourd’hui, selon les communes et selon les chiffres transmis par Orange au 1er novembre, la couverture est achevée, au mieux, à 88%. Six mille foyers — 10% de la population — ne sont toujours pas desservis. Des logements qui ne sont ni raccordables, ni même raccordables à la demande.
Malgré les nombreuses démarches qu’elle a entreprises avec l’autorité de régulation des télécoms (l’Arcep), la collectivité estime avoir épuisé toutes les voies « amiables » envers Orange qui semble incapable de tenir ses engagements, pourtant volontaires, et pointe sa « mauvaise volonté ».
« Après une décennie de retard, nous avons perdu la confiance, a déploré Frédéric Soulier, président de l’agglomération de Brive, lors d’une conférence de presse le 6 décembre. Les engagements ont été reportés, réécrits. On tire un trait. Au rythme du déploiement, il faudrait quasiment trois ans supplémentaires pour livrer les dernières prises. »
Procédure de défaillance
Frédéric Soulier a adressé, dans la foulée, un courrier à Élisabeth Borne pour
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités